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«Sur le Net, on peut tout avoir» Le décret Tasca interdisant la vente des DVD dits de zone 1 (fabriqués aux Etats-Unis) indiffère les accros. Par BRUNO MASI Le lundi 18 décembre 2000 |
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Voir également le dossier Le
cinéma à l'heure du numérique |
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une quinzaine de films achetés par mois, Jean-Pierre fait partie
de ces consommateurs de DVD importés que l'interdiction de vente
des produits Zone 1 en France laisse perplexe.
«J'ai près de deux cents films chez moi et je consacre une bonne partie de mon temps à chercher des nouveautés. Je ne vais plus trop au cinéma et pour moi, le DVD est une véritable aubaine: je ne suis plus pris par le temps et je peux revoir les films autant de fois que je veux, selon mon rythme. Je n'achète que des films de zone 1: on peut les avoir très rapidement après la sortie en salle, parfois même avant. Gladiator, je l'ai acheté avant qu'il ne soit projeté en France. Le DVD version française ne sort qu'en mars. Matrix, je l'ai eu alors qu'il venait de sortir ici. Le DVD zone 2 n'est sorti qu'un an après. Les éditions françaises arrivent souvent très tard: la version zone 1 de Mission Impossible 2 a été mise en circulation le 4 novembre aux Etats-Unis. En France, il faudra attendre le 4 avril 2001. «Les DVD de zone 1 contiennent souvent des «bonus» qui ne figurent pas sur l'édition de la zone 2. Et j'aime bien voir des films en anglais sans sous-titres. Or, souvent, les disques de zone 2 comportent des sous-titres sans que l'on ne peut pas enlever, ce qui est une aberration car l'un des intérêts du DVD est d'avoir plusieurs possibilités de visionnage. «Le décret d'interdiction est stupide et relève d'arrangements commerciaux entre éditeurs et distributeurs. Il va renforcer ce qui est déjà très pratiqué par les amateurs: l'achat en ligne sur des sites étrangers et le marché noir. Certaines boutiques vendaient sous le comptoir des DVD zone 1 en version française, ce qui est interdit. On les voit mal s'arrêter de vendre les zones 1 en version anglaise alors que ça représente une bonne partie de leur chiffre d'affaire. Sur l'Internet, on peut avoir tous les titres que l'on veut, les paiements sont sécurisés, et on est livré à domicile, par la poste, sous dix jours. Je commande plusieurs DVD par mois. Lorsque le montant n'excède pas 500 francs, le risque n'est pas très grand d'être contrôlé. La douane a ouvert une fois un de mes paquets et depuis, je dois payer les droits. Mais je vais les faire envoyer chez une amie et il n'y aura plus de problème».
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