février 2001. mis en ligne le 19 février 2001. topic : tatouage et répression

Pire ratage au Millia : Jospin déclare la guerre aux copieurs.

Millia 2001 : Jospin au micro de Sebastien Manssour
<< Le gouvernement soutient également la lutte contre le piratage. Certains utilisateurs peu scrupuleux n'hésitent pas à cracker, comme vous dites, les logiciels et jeux pour se les approprier gratuitement et les diffuser. Ce comportement prédateur est inacceptable : si les oeuvres de l'esprit et les droits de leurs auteurs sont protégés dans les domaines de la musique, de la littérature ou du cinéma, il doit en être de même pour la création numérique. La mise en place d'une économie des contenus numérique suppose un usage licite et sécurisé des oeuvres diffusée en ligne.

Pour limiter le piratage, il nous faut également sensibiliser le grand public aux conséquences de cet acte illégal. A cet effet, il a été confié au Comité National de la Lutte Anti-contrefaçon la tâche de réfléchir en collaboration avec les secteurs concernés, le ministère de la culture et de la communication, celui de l'éducation nationale et le secrétariat d'état à l'industrie à une campagne d'information sur le piratage. Je souhaite que cette initiative débouche dès la rentrée prochaine.>>


Jospin l'anti-craqueur. Accompagné de Catherine Tasca, Lionel Jospin a inauguré hier le huitième Milia et dénoncé le piratage des «prédateurs». Libération 13 février 2001.
<< Lionel Jospin a estimé que le développement d'une économie des contenus multimédias supposait "un usage licite et sécurisé des œuvres diffusées en ligne, permettant aux auteurs d'être rémunérés" >>. Lire

L'industrie du multimédia à la recherche d'un profit incertain,
Antoine Jacob, Le Monde, 14 février 2001
<< "Personne aujourd'hui ne peut savoir de façon certaine où seront générés les revenus" de demain, concède Jean-Marie Messier, le patron de Vivendi Universal, numéro deux mondial de la communication. Peu importe, laisse-t-il entendre, puisque "d'où qu'ils viennent, ils resteront à l'intérieur du groupe"... >> Lire
Non mais quel enfoiré ce Messier ! (c'est de la diffamation, si je dis ça ?)


Question : comment fait un étudiant en multimedia pour apprendre à utiliser le logiciel Macromedia Flash, dont la version de démonstration n'est utilisable que 30 jours.

Réponse : Il achète 2500 francs une licence avec sa bourse d'étude, et mange des pattes pendant 3 mois ? Non, mauvaise réponse. Il télécharge très simplement un crack sur internet, qu'il exécute dans le répertoire du logiciel Flash. C'est grace à cela, et à bien d'autres astuces illégal mais pratiquées par tous, et à leur talent créatif bien sur, que les créateurs multimédias français sont aussi renommés. Accessoirement, c'est grace à ces pratiques que Macromedia a pu s'imposer comme unique pluggin (de fait) d'animation vectorielle en ligne.

Conclusion : Bon, c'est pas parce qu'ils l'ont fait, qu'on doit le leur faire. Si on a les moyens, il est chaleureusment recommandé de leur acheter leurs CDs multimédias. Mais c'est quand même incroyable que personne ne se rendent compte que l'on marche la tête en bas, que l'on nage en pleine hypocrisie, que les CDs ne seront jamais suffisament sécurisés, et qu'il est débile de proposer d'envoyer le gestapo dans les cours de récréation. Un peu d'imagination que diable ! Zéro pointé pour Jospin. J'espère qu'il rendra une meilleure copie au prochain contrôle :-)