Mai 2000, mis en ligne le 9 février 2001. topic : vive le copyleft

Copyleft : les termes imprécis du débat.

Pas toujours facile d'expliquer la géniale efficacité de la subversion juridique du copyleft. Exemple parmi d'autre sur un forum du Scarabé de mai 2000... (le débat a pas mal avancé depuis cette date...)

http://www.scarabee.com/EDITO2/contrib.php3?edito=102&cont=17

DDe la GNUfication des contenus par Michaël P.
(Autrement)N'est-il pas temps de poser la question de la GNUfication des contenus? Pourquoi est-ce que cet édito, et tout les édito ne serait pas sous une licence copyleft: droit de copier, de modifier, pour n'importe quel usage, tant que cela reste dans un contenu lui aussi copyleft! Les contenus, alias le savoir et la connaissance dans le jargon de l'ancienne économie, doivent reste libres, indépendants, accessibles à tous. La licence GNU ne permet-elle pas cela? Pourquoi ne pas mettre tout le site du scarabee, tous les sites du rezo indépendant sous une licence GNU. L'étape suivante serait de faire une agence de presse GNU. Les dépêches seraient accessibles à tout le monde gratuitement, et tout le monde pourrait les utiliser à condition que ce soit dans une publication de licence GNU. L'Etat n'est plus capable de maintenir le bien public. Dès lors c'est au public, à tout le monde, au simple citoyen de maintenir, de protéger, de créer ce bien public. Les entreprises qui diffuseraient des extraits de contenu sous licence GNU seraient obligées de diffuser leur contenu avec la même licence, sinon elle seraient attaquées en justice. Il y a du travail à faire pour mettre en oeuvre tout ça, il faut créer des structures (une fondation à l'image de la FSF?), rédiger une licence adaptée (à moins que la GPL soit adaptée...), etc. mais il faut le faire. Gandi est une entreprise qui fait déjà office de service publique en vendant des noms de domaines à prix coutant. Altern est un autre exemple de service publique assuré par un particulier (à quand une fondation Altern pour ne pas que Valentin Lacambre se sente trop seul?) Le web indépendant a son portail. Maintenant, il faut protéger le savoir et la connaissance de la rapacité du marché en les mettant dans le service public, tout en les protégeant par le copyright. C'est la licence GNU qui permet cela. Michaël P.

Réponse
"...Gandi est une entreprise qui fait déjà office de service publique en vendant des noms de domaines à prix coutant...". Sauf que Gandi est une entreprise de droit privé et qu'ils ne vendent pas à prix 'coûtant'mais font de la marge long comme le bras (cf. la confession de L. CHEMLA "je suis un voleur"). C'est sans doute pour cette raison qu'Altern est partie prenante de Gandi, vu ce que Valentin Lacambre se paie comme frais d'avocat avec son site 'd'Utilité Publique'! Quand à la GNUfication des contenus, c'est une démarche issue de l'informatique, par et pour les informaticiens. Etendre son champ d'application à tous 'contenus' relève, me semble-t-il, de la fausse bonne idée. Un programme informatique répond à un besoin donné, à un moment donné. Cette réponse est élaborée à partir de 'fonctions' prédéfinies dont les limites sont MATERIELLES (les composants de mon ordinateur). La meilleure réponse est, de ce fait, liée à la meilleure façon TECHNIQUE de traiter le problème. Je me demande ce que l'écriture collective apporterait aux fables de La Fontaine (?). Non pas que ce type d'écriture ne donne jamais de résultats intéressants (voir les surréalistes), mais que le 'but' initial d'un texte, lorsqu'il en a, devienne inaccèssible par une forme d'auto-dilution du contenu. Dire "MERDE" peut être une réponse appropriée à une situation donnée, le fait de le dire à plusieurs amplifie son impact sans changer son contenu, donc sans en modifier le sens. Avoir le droit de copier, de modifié un texte, d'en changer l'usage....? Essayez, pour voir, avec la déclaration de droits de l'homme. Dans l'attente (impatiente)de vous lire. Patrick CAVILLAC

Re: Re: De la GNUfication des contenus (je persiste :-) par Michaël P.
()Il s'agit d'ouvrir un débat, pour savoir dans quel mesure on pourrait "GNUifier" les contenus, pour les protéger. Dans la licence GNU, ce qui m'interesse ce n'est pas l'idée de création collective, mais l'idée de protéger une information, et en même temps de rendre cette information disponible à tous. Il s'agit de laisser le savoir et la connaissance dans le domaine public. Il s'agit aussi de donner à l'activité d'agrégation de contenus une certaine morale. Si les contenus était en licence GNU, les agrégateurs devraient citer l'auteur des articles qu'ils agrégent, et ils devraient vendre leur agrégation en licence GNU. La chartre du Geste empêche de faire un lien vers article, sans que le lien ouvre une nouvelle fenêtre. Et le contenu du lien ne doit pas être le titre de l'article. Pour moi, c'est une restriction de mes libertés d'écrire et de citer. Michaël P.

Réponse :
Mr P., êtes-vous informaticien ? Vous proposez d'ouvrir un débat, bien... mais avec qui ? Je ne suis pas informaticien, je suis plein de bonne volonté, je me renseigne sur le projet GNU (les débats sont essentiellements orientés programmeurs). Je tente de faire le tri entre jargon professionnel et cris d'indignation, je suis navré d'avoir à vous dire que ne n'y comprend pas grand chose. Disons que je ne comprend pas en quoi ce débat me concerne et c'est pire lorsqu'on essaie de me l'expliquer. Ce que j'en ai compris : - Internet est né gràce aux efforts des informaticiens (merci, les gars) - Internet est structuré autour de 'languages' libres (on ne pas protège le code source d'une page HTML, encore merci les gars pour les non-initiés que nous sommes). - Les marchands/méchants font tout pour récupérer ce qu'ils considèrent comme une source de profit qui leur échappe. - ça ennerve au plus haut point les programmeurs/gentils qui se sentent les dindons de la farce. REMARQUE : je ne vois toujours pas en quoi ça me concerne. Mais tentons d'approfondir : les informatiticiens, dans les années 70-80, se sont auto-investis d'une 'mission humanitaire' au travers de la mise au point de ce merveilleux machin qui me permet aujourd'hui de mettre mes lumineuses pensées à la portée de la planète. J'aime (sincèrement) ces babas utopistes. Le fait de ne pas comprendre le C++ ne m'empêche pas d'être solidaire de leur démarche. Dans le même temps, des membres de la même corporation mettaient au point de gigantesques pompes a sucer le fric des ignares que nous sommes. Le fait de ne pas comprendre le C++ ne m'empêche pas d'utiliser Windows. Aujourd'hui, les deux 'factions' s'affrontent. D'un côté, sponsorisés et armés par les marchands/méchants. De l'autre, le baba-programmeur se tourne vers moi et me dit : "je me suis toujours battu pour toi, mes libertés menacées sont les tiennes. Aide-moi à boycotter les marchands/méchants". Désolé, les gars, mais je ne comprend toujours pas le C++, je n'utilise toujours pas LINUX, je ne me sent toujours pas (vraiment) concerné. Au pire, si vous me prenez trop la tête, je débranche mon modem, comme j'ai débranché ma télé, et je reprend mon stylo pour écrire un mot à ma famille (sous enveloppe j'écris ce que je veux!). Si mon constat n'est pas exempt de mauvaise foi, force m'est de constater que tous ceux qui luttent contre les marchands/méchants (gandi, altern, IRIS, etc...)avec un minimum d'éfficacité sont majoritairement des informaticiens. Ils usent d'armes (de savoir) hors de MA portée. Je déteste être spectateur passif alors je me suis fait un site, mais c'est comme se retrouver à lancer des cailloux au milieu d'une guerre de blindés. Mesurez à sa juste valeur, Mr P., l'effort didactique que vous devrez fournir pour nous faire entrer dans ce débat. Avec mes sincères encouragements. Patrick CAVILLAC

Réponse à la réponse :
L'idée est de rédiger une licence qui s'appliquerait aux contenus sous leur forme numérique, qui donnerait à n'importe qui le droit de copier les contenus dans un nouveau document, à condition de: -citer la source du contenu, -citer le nom de l'auteur d'origine, -faire un lien vers la source, -le nouveau document soit accessible gratuitement, -publier le nouveau document sous la même licence. Donc, si des informations de qualité sont produites sous cette licence, les personnes qui voudront citer ces informations devront le faire dans un document publié avec la même licence. Une fois que cette licence sera rédigée, tous les articles, toutes les dépêches publiés sous cette licence, ne pourront pas être récupéré par des entreprises. Cette licence interdit donc toute récupération, toute privatisation par des entreprises privées du savoir et des connaissances, par la création de contenus protégés. J'aimerais que soit mené un débat pour rédiger une telle licence, inspiré de la licence GNU qui a déjà fait ces preuves en informatique. Mais il n'y a rien d'informatique dans ce que je dis. Nous avons besoin d'avantage de juristes que d'informaticiens pour la rédaction de cette licence. J'espère avoir été un peu plus didactique cette fois-ci. Michaël P.

Re: Re: Re: Re: Re: Un débat ? par ElRod ()
Point de vue d'un juriste : Mais l'on pourrait publier un document, sans le modifier, et en respectant toutes les conditions décrites par vous, mais dans un CONTEXTE que l'auteur n'aurait pas voulu ?? Qui a envie de voir sa contribution ou son article repris dans un site (non modifié, en citant le nom, etc.) aux opinions radicalement différentes des siennes ? C'est faire peu de cas de deux choses : 1) aussi sincère soit-on, on ne peut ignorer qu'un auteur qui veut en faire son métier (tout le monde n'étant pas , par exemple, prof de fac ayant le temps de rédiger quelques lignes de temps à autre - c'est juste un exemple, je sais que peu d'entre eux ont le temps !), bref, qui veut "vivre de sa plume" doit pouvoir être REMUNERE ; désolé de parler argent, mais comment envisager autrement que l'on puisse se consacrer pleinement et sereinement à une activité intellectuelle (on est loin du temps - mythe? - ou l'écriture de qualité n'était qu'un loisir), sinon en étant payé pour cela... ceci dit, on peut envisager plusieurs modes de rémunération, et par exemple celui de l'Etat. C'est risqué pour l'indépendance, mais pas plus qu'un auteur qui travaille pour une entreprise privée... 2) l'auteur à des droits, et c'est faire un raccourci rapide que de dire que ce sont des droits "bourgeois" ou "privatisés" : ils autorisent ainsi l'auteur à définir comment et à quelle occasion il veut dévoiler son oeuvre ; ainsi, l'auteur autorise-t-il que son texte soit réutilisé dans un site d'extrême droite, dans un site pro-mondialisation (en supposant que ces sites sont eux mêmes "gratuit", comme vous dites... on voit là que ce sont des prérogatives importantes de l'auteur, destinées à préserver sa parole, le contexte étant souvent aussi important que le texte. L'idée d'une licence accompagnant les oeuvres est certainement l'avenir, comme vous le sous-entendez ; mais il y à un autre problème dans vos propos : comment définir les termes "entreprise"? Sauf erreur de ma part, vous voulez dire "entreprise à but lucratif", et éviter que des sociétés fassent de l'argent avec des "contenus" (sale mot!) qui n'ont aucun rapport avec elles. Bref, éviter la privatisation des textes, du "savoir". Mais il est difficille de dire avec précision, dans le cadre d'une licence par exemple, si tel ou tel organisme utilise tel ou tel article dans un but lucratif ; de dire si une association (à but non lucratif) ne fait pas de la publicité commerciale cachée ; de dire si une initiative, aussi louable soit-elle, n'est pas en réalité au service d'intérêts moins portés sur l'altruisme... Autant de problèmes qui se posent lors de la rédaction d'une telle licence : exemple - j'autorise la publication de cette contribution aux conditions que vous dites ; mais si une association(loi du 1er juill 1901) "de défense des intérêts de la mondialisation et contre le droit moral des auteurs" reprend mon texte en me citaant, dans un dossier consacré aux "ridicules tentatives de contrer l'imparable avancée du copyright" (je force UN PEU le trait, ok!), je serais piégé par ma licence, car de toute évidence, mon texte est détourné par le contexte... Pas facile. ElRod

Re:^6 Un débat ? par Michaël P.
()Si j'ai évoqué la licence GNU dans mon premier article, c'est que cette licence a fait les preuves de son efficacité dans le monde des logiciels. Pourtant on peut découvrir dans la licence GNU les mêmes failles que vous avez citées dans ma proposition de licence. I/Concernant les questions d'argents: Il faut bien voir qu'actuellement les auteurs qui peuvent vivre de leur plumes sont plus que rarissimes. Les éditeurs vont bien, financièrement parlant, mais pas les auteurs, pour la majorité d'entre eux. La plupart des écrivains sont obligés d'avoir un autre métier qui leur permets de vivre (j'avais lu un édito sur ce sujet par Cavanna dans Charlie Hebdo, mais je ne le retrouve plus...). Cela nous ramène au débat des prêts payants dans les bibliothèques. Le canard, qui avait fourni un classement des livres les plus empruntés dans une bibliothèque, avait bien montré que les prêts payant ne profiteraient qu'aux écrivains les plus célèbres, et qui sont déjà les plus riches. Le problème se pose d'avantage pour les journalistes et des éditorialistes. Mais qu'est-ce qui empêche des journaux d'engager des journalistes pour écrire des articles qui seront diffusés sous une licence libre? En informatique, cela existe déjà. Il y a des boîtes qui engagent des programmeurs pour faire des logiciels sous licence GNU, c'est à dire qu'ils pourront être entièrement recopiés et revendus par leur concurrent. Pourquoi est-ce qu'un journal ne voudrait payer Arno ou Pierre Lazuly pour écrire un article, qui serait en même temps publier sur leur site web sous une licence libre? Cela dit, la licence GNU ne fait pas de différence entre les usages lucratifs et les usages non lucratifs des oeuvres qu'elle protège. J'avais introduit cette différence dans ma proposition de licence, mais à contre coeur. Peut-être ne faut-il pas distinguer les deux usages. Il faut bien voir que même si un contenu est recopié et revendu, par exemple par un site commerciale, il ne l'être que sous la même licence. Ce qui signifie que le contenu revendu pourra être recopié à son tour. L'idée de cette licence n'est pas d'éviter une entreprise de faire de l'argent avec des contenus. Mais que les contenus restent accessibles à ceux qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) payer. Si une entreprise vends des contenus sous cette licence, parce qu'elle y a été obligée en reprennant un article sous la licence, il suffit qu'une personne en France achétent le contenu, et il pourra le rediffuser gratuitement sur son site personnel. II/Concernant la reprise des propos: Effectivement, une telle licence ne pourra pas empêcher "mes textes d'être détournés de leur contexte". Est-ce que cela est important? Est-ce que les gens de mauvaise fois de toute façon ne détourne pas déjà les propos de ceux qui n'ont pas les mêmes idées qu'eux? Pour reprendre la comparaison avec le monde des logiciels, personne ne peut empêcher un pirate d'utiliser le code d'un logiciel sous licence GNU pour en faire un usage malhonnête. Voilà, ce n'est pas vraiment des réponses aux points qui ont été soulevés par le message d'Elrod, mais plutôt des précisions pour dire que j'ai bien conscience de tous ces problèmes. Et que j'aimerais savoir ce qu'en pensent les autres personnes concernées. Michaël P.

Re: Re:^6 GNUfication de la Vie ! par Myrm ()
A mon humble avis, la license GNU, dans le monde informatique, et notamment Linuxien, est le fer de lance même de la Liberté, dans notre monde capitaliste avilissant. Et l'idée de Mr P. tendant à l'étendre à tous les supports me parait très séduisante, et même très possible. En effet, bien que l'utilisation "libre" de tous documents puisse entraîner des manipulations de contexte, je pense pour ma part que cela n'est rien vis-à-vis du bénéfice qu'on pourrait en tirer, surtout avec l'essor d'internet et de l'information. Ces manipulations de contexte sont déjà assez ressassées, utilisées dans les publicités, pour que je n'y fasse plus guère attention...La plupart des publicités sur tous supports, veulent s'emparer d'un concept (novateur, économique, scientifique, que sais-je), et se l'approprier, ce qui me paraît ridicule. Alors qu'un site d'extrème droite prenne à parti un texte d'un extrémiste de gauche, ca ne me gènerait pas, le principal étant pour moi de vouloir comprendre l'auteur. Ceux qui cherchent véritablement à communiquer avec l'auteur de n'importe quel "oeuvre", ne font pas attention au contexte, mais seulement à l'auteur lui-même. Quant aux bénéfices que pourrait nous apporter cette license, c'est tout simplement le droit à LA LIBERTE DE SAVOIR, sans censure aucune, sous aucun prétexte capitaliste que ce soit. "La liberté consiste à faire ce qui ne nuit pas à autrui." Lorsque quelqu'un écrit un texte, ou fait une page web, ma liberté de lire ses écrits ne nuit pas à sa liberté. Donc je ne vois pas de raison pour qu'on me la refuse. Tel est mon point de vue actuel sur la question, mais j'aimerais qu'on me contredise. @ peluche ! JoliDragon Myrm

Re: Re: De la GNUfication de la poésie. par Michaël P.
()En lisant la confession de Laurent Chemla, on découvre qu'il vends ce qui appartient au domaine publique. C'est lui qui le dit. Et le fait de le vendre à prix aussi bas signifie à mes yeux que Gandi, bien qu'étant une entreprise privée qui s'en mets plein les poches, est une entreprise d'utilité publique. Si Gandi est une entreprise privée, c'est par la force des choses, parce que les noms de domaine se vendent. Si c'est l'état qui avait créé Gandi, il l'aurait revendu à Lagardère ou à Vivendi. Autant que ça reste privé, entre des bonnes mains. Et si Laurent Chemla est un voleur, alors les autres revendeurs de nom de domaine sont des escrots. Et en plus des escrots qui ne disent pas qu'ils le sont. Michaël P.

Re: DDe la GNUfication des contenus par gdon ()
Salut, Ce petit débat n'est pas directement lié à l'édito d'ARNO* mais permettez-moi d'y ajouter quelques éléments. Le mouvement du Logiciel Libre ("Free Software") et son cousin "Open Source" ont dores-et-déjà entraîné une reflexion sur comment partager du 'contenu' (de l'écrit) sans se le faire voler, ie en essayent de protéger à la fois la liberté de l'auteur et celle des lecteurs. Jettez donc un oeil sur http://opencontent.org/openpub. Vous y trouverez une licence, comparable à la GNU GPL (qui s'applique aux logiciels) sous laquelle on peut publier des écrits. Bien sur, tout ceci est encore très proche du monde de l'informatique, mais si vous parcourez http://www.gnu.org/philosophy/ vous comprendrez qu'il s'agit d'une incarnation dans le domaine particulier du logiciel d'idées humanistes, refusant l'application à tous les domaines des lois du commerce. Bien sur, une partie de la soit-disante "nouvelle" économie (là je recolle au sujet...) se fonde sur le commerce qui peut être fait autour du logiciel libre. On trouve de tout, de la start-up pipeau à la boîte offrant à ses clients de véritables services (support technique, développements à la demande, documentation papier...). Seules les licences, qui doivent être rédigées avec soin, permettent de protéger le Logiciel Libre, pour qu'il le reste. A ce sujet, une étude juridique de la licence GNU GPL a été menée vis-à-vis du droit français (http://www.crao.net/gpl) et apparamment ça tient la route. Par contre, je ne sais pas si les équivalents pour les "simples" écrits sont applicables dans notre pays. Je ne m'étale pas plus, je retourne bronzer à Golgotha Beach (tm)... gdon

Re: Re: De la GNUfication des contenus par Michaël P.
()Il existe effictevement un site dédié au contenu ouvert (Opencontent). Il y a sur ce site deux licences. L'une s'apelle 'OpenContent License', mais en abrégé cela donne OPL(!?). L'autre est s'apelle 'Open Publication License'. Je n'ai pas saisi toutes les nuances entre ces deux licences. Les dernières nouvelles sur le site date du 17 Janvier 1999. Est-ce que ce projet est mort suite à la parution de la 'GNU Free Documentation License'(1)? Je me suis inscrit à la mailing liste pour avoir des nouvelles. Dès que j'aurais plus de temps pour lire les deux licences, j'essaierais d'en faire un résumé. (1)La 'GNU Free Documentation License' est une licence qui permet de protéger des documents plutôt technique, et assez complexe à mettre en oeuvre. Michaël P.

(je n'aime pas participer à un forum sur le web , c'est vraiment pas le lieu, il y a usenet pour les discussions c'est quand même plus ouvert que les forums des sites web. Mon post de tout à l'heure à la Doc Martine n'a pas pris l'url que je mentionnait alors je vais mettre ici la Licence Art Libre) En souhaitant que cela puisse vous être utile. Je suis entièrement d'accord avec la réflexion apportée par Michaël P et c'est dans ce sens que nous avons travaillé toute cette année (avec 2 rassemblements dans des lieux d'art contemporain) pour aboutir à la LAL qui peut être un outil pour oeuvrer dans le sens du copyleft. voici la Licence Art Libre amitiés.

Merci de m'avoir intéressé, de m'avoir fait rire, de me démontrer que je ne suis pas seul à trouver le monde fou. Sincèrement. Daniel
Daniel Glazman

Copydown ? par Doc Martine (La Zone ouèbe de Doc Martine)
Copyleft C'est joli comme idée. Mais c'est de l'utopie. Va voir un peu sur internet comme les gens y ont envie de s'autogérer. Internet est le reflet de la vie réelle, tant que les flics ne sont pas à chaque coin de rue, le citoyen est un buffle sauvage qui pratique la loi du plus fort et du "moi d'abord"... Pas difficile d'imaginer que s'imaginant au chaud, tranquillous derrière des claviers et des écrans protecteurs, ils ne vont pas se géner pour "nique le droit d'auteur" et tu en lis des conneries sur les salauds de musiciens qui font des procés parce qu'on pirate leurs disques... va t'en leur expliquer que le droit d'auteur c'est le salaire de l'artiste, il ricane que l'artiste est déjà bien assez riche ainsi, et de mettre sur son site des copies pirates de mp3 pour faire vengeance à son porte-monnaie (alors, que là ils pourraient acheter des disques, mais c'est plus top-moumoute de les piquer en mp3 non?) . Ensuite il feule de rage et de douleur que son FAI a été obligé de donner ses coordonnées à la police suite à plainte contre X. Va t'en leur expliquer ce qu'est un "copyleft" à ceux là qui n'ont déjà pas compris ce qu'est un copyright... bon, la vérité est peut-être à chercher dans une voie plus verticale :D Le copyup, le copydown... hin hin hin J'y crois plus. Le web est envahi par des meutes de gnous affamés qui font les délices des .com qui vont te les mater rapidos via une meute de cyber-flics et de cyber-miradors et d'offres époustoubirantes "tu as gagné un disque de ACDC dédicacé gravé or, il suffit que tu nous achètes le dernier single de Céline Dion pour la modique somme de $22 - frais de ports inclus." Yoopi, kikoo, fabuloos jungle commerciale qu'est internet. Et si à moyen ou court terme le FTP nous était interdit? hein? .... alors, le web sera mort, sous prétexte de sécurité... Comme ces virus qui ne servent qu'à jsutifier la monstrueuse mandale qu'on va se prendre, suite logique du forum de DAVOS dont le mot d'ordre était "SOYEZ PRESENT SUR INTERNET". L'enjeu économique est énorme. C'est une nouvelle ére économique qui éclot, que ce soit insane et casse-gueule à moyen terme, on s'en fout. T'en connait un seul de système politico-économique qui n'a pas été une catastrophe à court ou moyen terme... Le jour où le FTP sera interdit sous prétexte de sécurité, alors on pourra retourner lire des livres sur nos divans, faire des galipettes sur nos lits, nous émoustiller sur des pages centrales sans java-script violents, rire avec des vrais gens, écrire des vraies lettres et raconter à nos petits-enfants "j'ai bien connu le web du temps des tranchées, j'y étais..." ;) www.docmartine.com Doc Martine

- Le débat ci dessus est extrait d'un forum du site du scarabé -


Commentaires personnels et à posteriori sur ce débat,
suivi d'une envolée lyrique et utopiste, et un peu hors-sujet :-)

Un écrit copylefté ne veut pas dire écrit collectif modifiable. Il y a différent type de copyleft : celui que tu décrit s'applique aux programmes, aux documentations et autres dictionnaires. Pour les écrits et les oeuvres, il va de soi que l'auteur doit utiliser une licence qui le protège contre les modifications par d'autre de son texte, comme le fait Richard Stalman lui-même pour ses écrits. Une telle licence dit : "(c)Copyright nom prenom date. Reproduction conforme et intégrale autorisée sur tout support à condition de conserver cette notice" ou à peu près.

Le problème c'est que ce n'est pas alors du copyleft, dans le sens où si la libre diffusion est préservée, il n'y plus l'aspect contagieux qu'avaient les logiciels libres. Il nous faut donc inventer et populariser une licence du type copyright reproductible mais non modifiable contagieux, c'est à dire en ajoutant "sur tout support ne comportement que des documents sous licences copyleft" et en ajoutant l'url de l'auteur à la licence. C'est simple, mais il fallait y penser. Cela n'empêche pas les artistes qui le veulent de tenter des oeuvres collectives à la manière des programmeurs. Il y aura sans doute des dizaines de licences différentes, et les débats promettent d'être passionant quand on voit le louable (et génial mais aussi peut-être trop ambitieux) projet de copyleft attitude pour 'unifier toutes les différentes oeuvres d'art autour d'une même licence : la LAL (Licence Art Libre ?). La "sélection" naturelle, si je puis me permettre d'emprunter ce terme à la réthorique ultra-libérale de mes adversaires politiques, se chargera de mettre en avant les licences à la fois les plus efficaces pour la diffusion du savoir, et les plus appréciées par les auteurs.

Une réaction aussi contre Doc Martine : Apparemment on partage les même idéeaux. Pourtant je trouve ta réaction anti-utopiste primaire, or l'histoire prouve que les anti-utopistes ont presque tout le temps raison, mais qu'ils peuvent parfois se tromper, notamment en cas de révolution ou d'évolution. C'est pour cela qu'il est plus raisonnable d'étudier chaque projet de société, chaque stratégie politique, avec la raison plutôt que la comparaison ("Mais mon pauvre gars, ça ne se fera jamais, espèce d'utopiste" n'est pas un argument solide et c'est pourtant le seul que tu nous propose).

L'utopie du libre a bien marché pour les logiciels libres. Le web indépendant, sans même être déjà protégé par des licences copyleft, est autant consulté que le web commercial. Effectivement il y a, et il y aura de plus en plus, de diversité, et donc de sites débils. Mais la stratégie du copyleft me parait imparable. Par exemple les musiciens sous copyleft seront librement accessible via le net : les autres seront payant ou accessibles via d'obscures sites warez. Le phénomène de libre concurrence a fait triompher le libéralisme économique et non la gestion étatique des pays de l'est. Il fera également triompher le libéralisme informationnel contre des pratiques féodales qui cherchent à créer de la rareté là où elle n'existe pas. Et si on considère, selon une analyse marxienne, que la répartition des moyens de production influence en partie l'organisation de la société (ne parlons plus de déterminisme, SVP), il y a au contraire tout lieu d'espérer. Le libéralisme informationnel, que l'on peut opposer au capitalisme informationnel qui domine actuellement (ou nouveau féodalisme) équivaudrait en fait à une collectivisation (mais aussi individualisation) du savoir, et donc des moyens de production (culture, recherche scientifique, technologique, agricole, pharmaceutique, et brevets). Le libéralisme informationnel c'est une sorte de communisme soft sans planification. A vrai dire je commence à redevenir utopiste et j'en suis le premier étonné. Vive les potlachs :-)

Mais je ne commettrai certe plus l'erreur de me contenter de geuller sur tout les toits des slogans que personne n'écoute "Autogestion, des vélos pas des autos, suppression de toutes les armées et de la dette du tiers-monde, ne travaillez jamais...". Le militantisme doit être pragmatique, créatif et même productif, mais aussi ludique, sans à priori idélogique, diversifié à l'extrème, pour être efficace : à l'image Act-up,des malgrès nous, d'April, de la Confédération Paysanne, de Droit Au Logement, des squats artistiques d'artistes, du commerce solidaire, des boycotts, d'Attac et du monde diplo, des mouvements de sans-papier, des fanzine mural et e-zine, des hacktivistes et autres cyberésistants, des informaticiens qui montent des entreprises de service autour du logiciel libre, et de toutes les anciennes structures politicienne et syndicales qui commence à évoluer... Surtout il faut tenter de convaincre tout ceux qui produisent des données propriétaires (quelle qu'elle soient) qu'en fonctionnant ainsi, soi ils accroissent directement le capital informationnel (et donc exclusif, non partageable avec le tier-monde) des multinationales, ou qu'ils font leur jeux en contionnant les principes actuelles de propriété intellectuelle dont les plus gros sortent toujours vainqueur. Je ne suis pas naïf, et je sais qu'à part les chercheurs universitaires bien que peu seront convaincus, que beaucoup même convaincu n'auront pas le choix.

Pourquoi donc alors être tout de même utopiste. Tout simplement parceque le travail collaboratif en réseau, le partage du savoir, l'utilisation du copyleft plutôt que celle du copyright... progresse naturellement au fur et à mesure que la planète se connecte. Le désir d'épanouissement individuel : de plus en plus de gens demandent à faire un travail qui ait du sens et ne supporte plus l'absurdité du leur. Or contribuer à accroitre un pot commun mondial et libre de savoir, et donc dans une certaine mesure contribuer à la richesse de tous, est désirable. Plus encore, faire partie d'un projet collectif, créatif, productif et passionant, sur le terrain mais aussi sur internet afin de relier entre elles les actions de terrain dans la noosphère est à terme sans aucun doute plus irrésistible que l'appât du gain. C'est aussi plus structurant en terme de lien social, et donc plus attractif dans la mesure où ça annonce le retour du collectif, que le système actuel qui oblige la majorité des gens à s'emmerder chacun dans leur coin avec un boulot qui leur paraît absurde, et qui l'est effectivement le plus souvent.

En fin de compte, le développement de l'intelligence collective est exponentiel, et si historiquement, et pour notre malheur, la résistance au libéralisme matériel a toujours échoué, il me paraît logique que le libéralisme informationnel triomphe lui aussi, et détruise en triomphant le féodalisme informationnel (c'est à dire rien de moins que le capitalisme mondial), tout comme il a détruit le féodalisme terrien et le capitalisme d'état des pays de l'Est (souvent affublé du nom de communisme, mais par dérive sémantique :-). Tout n'est pas gagné, rien n'est déterminé d'avance. Mais pour une fois que le vent de l'histoire souffle dans notre sens, (est-ce à dire dans tous les sens ? :-), c'est le bon moment. Nous aurions tort, à mon heuble avis, de ne pas risquer maintenant l'utopie du partage du savoir, comme l'ont fait tant d'autre par le passé. Notre arme étant nos forces productives : nos bras mais aussi nos compétence et notre désir de créativité, de partage, et de reconnaissance sociale véritable au sein d'un groupe.... Des chaînes à perdre, et l'abondance culturelle à gagner. Quel consommateur du Nord résistera à la possibilité d'avoir à domicile tous les films, toutes les musiques, tous les romans, tous les jeux vidéos du monde ? Quel pays du tiers-monde pourra imposer à son peuple, sous la pression de l'OMC, de renoncer aux médicaments récents et indispensables vus que les maladies se foutent, elles, des brevets.

Jusqu'à maintenant l'excusivité des grands groupes pharmaceutiques, logiciels, agronomiques sur leurs inventions et création, permettait d'assurer les investissements dont ils avaient besoin pour la recherche, et cela était bien accepté puisqu'il n'existait pas de solutions alernatives facil à mettre en place. Mais une recherche public et libre, associée à une recherche privée et libre (coopération concurrentielle ou concurrence coopérative), et pourquoi pas, à des associations ou des individus, peut facilement battre le système actuel des brevets sur son propre terrain. En effet leur pot de savoir est plein de barbelés et de champs minés, celui du copyleft est libre, protégé uniquement contre la possession exclusive. Le combat du partage du savoir, grâce au phénomène de l'intelligence collective, est plus facile que jamais à gagner... à condition de mener correctement le combat juridique en empéchant la nomenklatura bio-logiciels de nous imposer une réglementation féodale afin de protéger coûte que coûte leur capitaux. Dans ce combat, les humanistes (au sens populaire du terme) du monde entier ont un allié innatendu : l'idéologie libérale. Le capitalisme du monde de l'information a besoin des brevets, et il en abuse, c'est une situation qui rappelle le féodalisme terrien, et qui s'oppose tout à fait au dogme libéral. Cette alliance spontanée anti-féodale rappelle de façon anecdotique celle de la Révolution de 1789.

Est-il anecdotique de constater l'existence d'une autre convergence idéologique sur un autre sujet : l'impôt négatif de Milton Friedman, appelé à gauche revenu d'existence. Car s'il y a clairement création artificielle de rareté au milieu de l'abondance numérique... c'est également le cas, dans une moindre mesure, de tout le système économique dont les absurdités contre-productive ne manque pas : la majorité des boulots servent plus à contrôler la rareté afin de maintenir le statu-quo qu'à créer de l'abondance ( en terme de production matériel et immatériel, mais aussi de plus en plus de services utiles et de lien social ). Comment faire évoluer cela : en permettant aux individus de choisir leurs activités sociales plus en fonction de leur désir qu'uniquement en terme de nécessité. C'est à dire en assurant un filet de sauvetage pour tous par l'impôt négatif, qui deviendra au fil des années et des progrès technologiques un véritable revenu d'existence cumulable avec tout ses autres revenus. Je ne développerai par ici la viabilité économique d'un tel système, ce serait un peu hors sujet, et après cette petite digression, revenons à nos moutons. C'est à dire l'interprétation pseudo-marxienne que je proposais au paragraphe précédent, à savoir qu'une révolution, faite d'alliances paradoxales et non conscientisées à l'image de la révolution française de 1789, est en germe et qu'elle renversera le féodalisme informationnel et affaiblira ainsi les multinationales et leur capitaux.

Bien sûr, je peux me tromper, et ce n'est là que mon interprétation, il y en a d'autres qui voient dans le concept du libre une idée logique qui contaminerai peu à peu tout le monde, et qu'il ne faut la soutenir qu'en des termes apolitiques plutôt que trans-politiques afin de se débarasser des vieux schémas (si je me fais bien comprendre). Beaucoup d'autres vivent ce mouvement dans leur pratique, mais ne voient aucun intérêt à en parler. Certains enfin n'ont même pas conscience de vivre par leur pratique une situation radicalement nouvelle. Pour l'instant le débat n'est qu'en germe, et ceux qui n'y voient qu'une utopie irréaliste sont presque toujours ceux qui ne connaissent pas... même si, peu à peu, l'aristocratie se rendant compte qu'elle risque de perdre ses privilège dénonce ce mouvement comme étant dangereux... ou, pour les plus avancés, rejoint les rangs des révolutionnaires hétéroclites du Libre. J'en connais qui ne vont pas aimer mon interprétation... qu'il se rassure je suis prêt à en changer. Discuttons, car même si l'essentiel est de créer et d'agir, se mettre d'accord sur un petit slogan, ça fait toujours plaisir : "L'information veut être libre, faites-là vous même !"


Pour recentrer le débat après ce long hors-sujet poético-théorique,
Quelques textes sur le copyleft pour y voir plus clair :

<< La GPL: fréquemment citée, rarement lue, encore moins comprise. Il n'a jamais été question de proposer ou d'exiger d'y placer tout et n'importe quoi. Elle s'applique exclusivement aux programmes d'ordinateurs[3]. Si on souhaite appliquer la GPL hors de son champ d'action initial, il faut que ces excursions se limitent aux informations techniques, d'intérêt général . Une licence, comme la vérité, est relative aux objets sur lesquels elle porte. Richard Stallman a d'ailleurs récemment donné une intéressante conférence à ce sujet, distinguant trois types d'oeuvres: >>
Le Verbe est le Sens, Sébastien Blondeelk, April, 2000

<< Le Copyleft contient la déclaration normale du copyright, affirmant la propriété et l'identification de l'auteur. Cependant, il donne certains des autres droits implicites dans le copyright normal: il stipule que vous n'êtes pas seulement libre de redistribuer ce travail, mais que vous êtes libre également de le modifier. Cependant, vous ne pouvez revendiquer avoir écrit le travail original, ni non plus revendiquer que ces changements ont été faits par quelqu'un d'autre. Finalement, tous les travaux dérivés doivent être également placés selon ces termes.[...] Certaines restrictions du copyright - telles que la distribution et la modification - ne sont pas très pratique pour la «Cybérie», la communauté démocratique, apolitique et libre que constitue le monde numérique fonctionnant en réseau. [...] La simple publication dans le «domaine public» ne marchera pas, parce que certains essayeront d'abuser de la situation à leur profit en privant les autres de la liberté. [...] >>
Appliquer le copyleft à de l'Information de type non logiciel, Michael Stutz

<< C'est pour cette raison fondamentale que la GNU General Public License est écrite de cette manière - comme un copyleft. Tout code ajouté à un programme couvert par la GPL doit être un programme libre, même s'il est placé dans un fichier séparé. Je mets mon code disponible pour une utilisation dans des logiciels libres, et pas pour un usage avec des logiciels propriétaires, afin d'encourager ceux qui programment des logiciels à les faire libres. Je suppose que comme les développeurs de logiciels propriétaires utilisent le copyright pour nous empêcher de partager, nous, coopérateurs, pouvons utiliser le copyright pour donner aux autres coopérateurs un avantage bien à eux : ils peuvent utiliser notre code. >>
Copyleft: Idéalisme Pragmatique par Richard Stallman, 1998

<< " [...] 2.2 LA LIBERTÉ DE DIFFUSER, D'INTERPRÉTER (OU DE REPRÉSENTATION). Vous pouvez diffuser librement les copies de ces oeuvres, modifiées ou non, quel que soit le support, quel que soit le lieu, à titre onéreux ou gratuit si vous respectez toutes les conditions suivantes: - joindre aux copies, cette licence à l'identique, ou indiquer précisément où se trouve la licence, - indiquer au destinataire le nom de l'auteur des originaux, - indiquer au destinataire où il pourra avoir accès aux originaux (originels et/ou conséquents). [...] >>
Licence Art Libre v1.1, Copyleft Attitude, juillet 2000

<< Car cette notion, exprimée notamment par les logiciels libres, est tout sauf l'anarchie mais l'encadrement par un système de licence de la liberté des utilisateurs comme des programmateurs: étudier l'environnent juridique de la création contemporaine peut donc apporter à la matière. De plus, la seule définition stricte du terme de Copyleft qui peut être donnée de manière objective est…. un calembour dont Richard Stallman est à l'origine. Le Copyleft ne doit donc pas s'entendre comme une notion précise, ce terme n'est repris par aucun texte de loi ni décision de jurisprudence et ne possède donc aucune valeur juridique. >>
Le copyleft ou l'état des interrogations quant à l'impact des NTIC en tant qu'élément déstabilisateur des règles de propriété intellectuelle, David Geraud, 12 novembre 1999

<< Certaines pratiques sont claires aussi, et coupent court à toute difficulté, comme celles des promoteurs des logiciels dits libres, qui ne révoquent pas le droit d'auteur, mais se servent du droit d'auteur de manière en quelque sorte subversive, pour réaliser un partage de l'information, et de l'exploitation. Au point que certains on dit que l'on n'était plus - jouons sur les mots - dans un registre de copyright, mais de copyleft. >>
Propriété intellectuelle et nouvelles technologies. A la recherche d'un nouveau paradigme. Conférence de Michel Vivant, Septembre 2000, dans le cadre de l'Université de tous les savoirs.