Bouquin de Patrick
Farbiaz
Comment manipuler les médias, 101 recettes
subversives
1999, éditions Denoël, page 300
Attention
: ces extraits, parfois très justes mais parfois aussi contradictoires,
ont pour but d'illustrer certaines des erreurs
couramment commises à propos des logiciels libres... Il est vrai
que certains de ses promoteurs rendent parfois compliquées les
choses simples :-)Pour disposer d'une information plus claire sur les
logiciels libres : www.aful.org, www.april.org,
linuxfr.org.
Ce bouquin
est par ailleurs excellent, et même indispensable à tout
ceux qui ne connaissent pas encore les nombreux mouvements de contre-culture
informationnelle.
" Le
mouvement contre le copyright regroupe plusieurs courants distincts :
les opposants au principe même du copyright au nom de l'accès
libre au savoir et aux connaissances; les opposants
à tout copyright au nom des freeware (logiciels libres) et shareware
(logiciels dont le paiement modique est de la seule responsabilité
de l'utilisateur); les partisans du droit d'auteur qui préconisent
la rémunération des auteurs du travail artistique ou intellectuel
contre la monopolisation de tous les droits au profit des sociétés
de communication.[...]
-
Les freeware et shareware
La philosophie des logiciels libres rejoint celle des partisans du droit
d'auteur dans la critique du copyright mais s'en distingue dans la pratique.
Ces techniciens, ces programmeurs, ces ingénieurs, ces internautes
ne supportent pas l'idée qu'une poignée de grandes sociétés
puissent monopoliser l'informatique. Ils estiment de leur devoir de mettre
à la disposition du plus grand nombre le résultat de leur
travail, refusent de confisquer un savoir à leur seul profit, militent
pour une diffusion du savoir informatique entre le plus grand nombre de
mains possible. A la différence des logiciels commercialisés
par des sociétés, les freeware
sont librement mis à la disposition du public, les utilisateurs
étant invités à expérimenter et éventuellement
contribuer par leur critiques. [...] Les shareware
découlent de la même philosophie puisque les auteurs demandent
une contribution volontaire aux utilisateurs qui s'en déclarent
satisfaits. Là aussi, la connaissance, l'accès aux données,
l'expérimentation, sont libres comme sont libres d'accès
les oeuvres littéraires et scientifiques dans les bibliothèques
publiques. La pratique des logiciels freeware et shareware témoigne
de la culture libertaire des premiers internautes, mais aussi de la tradition
universitaire de libre circulation des idées et des techniques.
La Free Software Foundation (FSF) est une fondation américaine
spécialement dédiée à l'encouragement de ces
pratiques.
-
Les logiciels ouverts
Le mouvement en faveur de la publication des codes sources, c'est à
dire des programmes internes des logiciels, est inspiré de la même
philosophie, même si cela n'implique pas obligatoirement la gratuité
[...la suite explique bien le phénomène des logiciels libres,
enfin, mais on a de la peine à voir l'auteur s'emmeler les pinceaux...]
Stallmann, militant de la gratuité des logiciels, éclaire
l'enjeu de cette lutte, sous la plume de Yves Eudes dans Le Monde
du 17 et 18 mars 1996 : 'Donner une copie de logiciel à son prochain
n'est pas de la piraterie, c'est un geste de partage et d'amitié...'
Mais la gratuité n'est pas l'essentiel. 'Pour être libre,
un logiciel doit d'abord être ouvert et transparent, sans verrou
ni partie secrète. La totalité de son code source, le programme
interne qui le fait fonctionner, doit être intégralement
disponible...
-
No copyright/Copyleft
[...] Les cyberpunks italiens, liés au mouvement des centres
sociaux italiens, revendiquent l'abolition du copyright, suivis en cela
de l'Anticopyright Network anglais, de l'Anticopyright Movement du pays
de Galles, du Copyright Violation Squad de Oakdale, aux États-Unis.
La Free Software
Foundation défend quant à elle le "copyleft" en
lieu et place du "copyright". Le copyleft atteste l'accord pour
une diffusion gratuite des travaux et oeuvres à condition que le
nom de l'auteur y soit associé et que l'intégrité
des textes soit garantie. Les logiciels diffusés par la Free Software
Foundation comportent un copyrigth assorti d'une licence d'exploitation
très spéciale, qui donne à tout utilisateur des droits
illimités de recopie, de distribution et d'accès au code
source. [...]
Pour les
libéraux-libertaires d'Internet, les lois du copyright sont désormais
obsolètes. [...] À partir du moment où les techniques
numériques permettent de dupliquer à l'infini et à
un coût proche de zéro n'importe quel document, il serait
anormal que cette immense richesse collective ne puisse profiter à
tous.[...]"
[
Question du copieur à l'auteur :-) Et toi, quand pense-tu ? Est-ce
que ce serait normal que cette immense richesse collective ne puisse pas
profiter à tous ? SVP garde le terme "libéraux-libertaires"
pour madelin et cohn-bendit, les défenseur de la liberté
de copie des données numériques se trouvent dans tous les
camps : marxien, écolo, humaniste, libertaire, et également
libéraux et libertarien, non politisés, et j'en oublie forcément,
mais ils ne sont alliés que sur cette problématique... à
mon avis par idéalisme et parce que la propriété
intellectuelle engendre des blocages absurdes aux yeux de toute personne
qui sait regarder ]
"[...]
- Le droit d'auteur contre le copyright
Cette position est défendue notamment par des cinéastes,
artistes et auteurs français, qui entendent défendre la
législation française des droits d'auteur, respectueuse
des droits des véritables inventeurs, auteurs et créateurs
contre la législation anglo-saxonne du copyrigth, qui permet légalement
aux grandes sociétés de l'industrie du cinéma, de
la musique et de la communication de constituer des giga-banques de droits
et licences en privant les auteurs de leurs droits fondamentaux. Le droit
du copyright est ainsi un moyen légal d'exproprier en fait les
auteurs au profit des sociétés et industries de la communication.[...]
LOGICIEL
LIBRE
- Partager ses connaissances : Les pratiques du freeware font des
émules hors le secteur des logiciels : diffusion gratuite d'oeuvres
musicales ou graphiques sur le Net, publication gracieuse de livres et
articles. [...]
- Mutualiser les connaissances : Internet est un moyen de mutualiser
les connaissances en diffusant largement ses propres travaux et oeuvres
et en récupérant librement les informations et données
qui s'y trouvent.[...] "
" [...]Source
Valvola Scelsi Raf, No copyright, Nuovi diritti nel 2000, Shake
edizioni underground, Milan 1994."
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