Page réalisée le 11 janvier 2001

Bouquin de Patrick Farbiaz
Comment manipuler les médias, 101 recettes subversives
1999, éditions Denoël, page 300

Attention : ces extraits, parfois très justes mais parfois aussi contradictoires, ont pour but d'illustrer certaines des erreurs couramment commises à propos des logiciels libres... Il est vrai que certains de ses promoteurs rendent parfois compliquées les choses simples :-)Pour disposer d'une information plus claire sur les logiciels libres : www.aful.org, www.april.org, linuxfr.org.

Ce bouquin est par ailleurs excellent, et même indispensable à tout ceux qui ne connaissent pas encore les nombreux mouvements de contre-culture informationnelle.


no copyright

" Le mouvement contre le copyright regroupe plusieurs courants distincts : les opposants au principe même du copyright au nom de l'accès libre au savoir et aux connaissances; les opposants à tout copyright au nom des freeware (logiciels libres) et shareware (logiciels dont le paiement modique est de la seule responsabilité de l'utilisateur); les partisans du droit d'auteur qui préconisent la rémunération des auteurs du travail artistique ou intellectuel contre la monopolisation de tous les droits au profit des sociétés de communication.[...]

- Les freeware et shareware
La philosophie des logiciels libres rejoint celle des partisans du droit d'auteur dans la critique du copyright mais s'en distingue dans la pratique. Ces techniciens, ces programmeurs, ces ingénieurs, ces internautes ne supportent pas l'idée qu'une poignée de grandes sociétés puissent monopoliser l'informatique. Ils estiment de leur devoir de mettre à la disposition du plus grand nombre le résultat de leur travail, refusent de confisquer un savoir à leur seul profit, militent pour une diffusion du savoir informatique entre le plus grand nombre de mains possible. A la différence des logiciels commercialisés par des sociétés, les freeware sont librement mis à la disposition du public, les utilisateurs étant invités à expérimenter et éventuellement contribuer par leur critiques. [...] Les shareware découlent de la même philosophie puisque les auteurs demandent une contribution volontaire aux utilisateurs qui s'en déclarent satisfaits. Là aussi, la connaissance, l'accès aux données, l'expérimentation, sont libres comme sont libres d'accès les oeuvres littéraires et scientifiques dans les bibliothèques publiques. La pratique des logiciels freeware et shareware témoigne de la culture libertaire des premiers internautes, mais aussi de la tradition universitaire de libre circulation des idées et des techniques. La Free Software Foundation (FSF) est une fondation américaine spécialement dédiée à l'encouragement de ces pratiques.

- Les logiciels ouverts
Le mouvement en faveur de la publication des codes sources, c'est à dire des programmes internes des logiciels, est inspiré de la même philosophie, même si cela n'implique pas obligatoirement la gratuité
[...la suite explique bien le phénomène des logiciels libres, enfin, mais on a de la peine à voir l'auteur s'emmeler les pinceaux...] Stallmann, militant de la gratuité des logiciels, éclaire l'enjeu de cette lutte, sous la plume de Yves Eudes dans Le Monde du 17 et 18 mars 1996 : 'Donner une copie de logiciel à son prochain n'est pas de la piraterie, c'est un geste de partage et d'amitié...' Mais la gratuité n'est pas l'essentiel. 'Pour être libre, un logiciel doit d'abord être ouvert et transparent, sans verrou ni partie secrète. La totalité de son code source, le programme interne qui le fait fonctionner, doit être intégralement disponible...

- No copyright/Copyleft
[...] Les cyberpunks italiens, liés au mouvement des centres sociaux italiens, revendiquent l'abolition du copyright, suivis en cela de l'Anticopyright Network anglais, de l'Anticopyright Movement du pays de Galles, du Copyright Violation Squad de Oakdale, aux États-Unis.

La Free Software Foundation défend quant à elle le "copyleft" en lieu et place du "copyright". Le copyleft atteste l'accord pour une diffusion gratuite des travaux et oeuvres à condition que le nom de l'auteur y soit associé et que l'intégrité des textes soit garantie. Les logiciels diffusés par la Free Software Foundation comportent un copyrigth assorti d'une licence d'exploitation très spéciale, qui donne à tout utilisateur des droits illimités de recopie, de distribution et d'accès au code source. [...]

Pour les libéraux-libertaires d'Internet, les lois du copyright sont désormais obsolètes. [...] À partir du moment où les techniques numériques permettent de dupliquer à l'infini et à un coût proche de zéro n'importe quel document, il serait anormal que cette immense richesse collective ne puisse profiter à tous.[...]"

[ Question du copieur à l'auteur :-) Et toi, quand pense-tu ? Est-ce que ce serait normal que cette immense richesse collective ne puisse pas profiter à tous ? SVP garde le terme "libéraux-libertaires" pour madelin et cohn-bendit, les défenseur de la liberté de copie des données numériques se trouvent dans tous les camps : marxien, écolo, humaniste, libertaire, et également libéraux et libertarien, non politisés, et j'en oublie forcément, mais ils ne sont alliés que sur cette problématique... à mon avis par idéalisme et parce que la propriété intellectuelle engendre des blocages absurdes aux yeux de toute personne qui sait regarder ]

"[...]
- Le droit d'auteur contre le copyright
Cette position est défendue notamment par des cinéastes, artistes et auteurs français, qui entendent défendre la législation française des droits d'auteur, respectueuse des droits des véritables inventeurs, auteurs et créateurs contre la législation anglo-saxonne du copyrigth, qui permet légalement aux grandes sociétés de l'industrie du cinéma, de la musique et de la communication de constituer des giga-banques de droits et licences en privant les auteurs de leurs droits fondamentaux. Le droit du copyright est ainsi un moyen légal d'exproprier en fait les auteurs au profit des sociétés et industries de la communication.[...]

LOGICIEL LIBRE
- Partager ses connaissances : Les pratiques du freeware font des émules hors le secteur des logiciels : diffusion gratuite d'oeuvres musicales ou graphiques sur le Net, publication gracieuse de livres et articles. [...]
- Mutualiser les connaissances : Internet est un moyen de mutualiser les connaissances en diffusant largement ses propres travaux et oeuvres et en récupérant librement les informations et données qui s'y trouvent.[...] "

" [...]Source
Valvola Scelsi Raf, No copyright, Nuovi diritti nel 2000, Shake edizioni underground, Milan 1994."

 

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