LOGICIEL LIBRE :
Un logiciel libre permet à tous d'utiliser, copier, distribuer
et modifier librement (y compris dans ses versions modifiées).
Ceci signifie que son code source est disponible, et que les sociétés
commerciales peuvent éventuellement en tirer profit, en le distribuant.
Tout programe libre peut, potentiellement, faire partie
d'un système d'exploitation libre tel que GNU. Il existe plusieurs
manières de rendre un logiciel libre... de nombreux détails
peuvent être définis de différentes façons,
tout en gardant au logiciel son caractère libre. Certaines de
ces variations sont décrites ci-après.
Un logiciel est qualifié de «libre»
parce que son accès est libre, et ceci n'a rien à voir
avec le prix. Mais les sociétés propriétaires de
logiciels utilisent parfois le terme «libre» pour «gratuit».
Ce qui veut dire que vous pouvez en obtenir une copie binaire gratuite,
ou qu'une copie de ce logiciel est comprise dans le prix d'achat d'un
ordinateur. Ceci n'a rien à voir avec le terme de logiciel libre,
tel que défini dans le projet GNU.
À cause de cette confusion potentielle, il serait
souhaitable, chaque fois qu'une société informatique annonce
que son produit est un logiciel libre, de vérifier les conditions
de distribution, afin de s'assurer que les usagers disposent de toute
la liberté d'utilisation, telle que définie dans le concept
de «logiciel libre». Parfois il s'agit, effectivement, d'un
logiciel libre, parfois non.
L'anglais utilise le même mot «free»
pour «libre» et «gratuit». C'est pourquoi il
y a souvent confusion sur la nature du free software. Nous tenons à
souligner qu'il ne s'agit pas du prix mais de la liberté d'utilisation.
Le logiciel libre est également plus fiable!
LOGICIEL DU DOMAINE PUBLIC
: Logiciel du domaine public veut dire logiciel non soumis
aux droits d'auteurs. C'est un cas spécial du logiciel libre
«non-copylefté», ce qui veut dire que certaines copies,
ou certains versions modifiées, ne sont pas du tout gratuites.
Parfois, on utilise le terme «du domaine public»
d'une façon large pour dire «libre» ou «disponible
gratuitement». Toutefois, «domaine public» est un
terme légal qui signifie que le logiciel n'est pas soumis à
des droits de copyright. Pour la précision, nous conseillons
d'utiliser le terme «domaine public» dans ce cas uniquement,
et d'utiliser d'autres termes dans les autres cas.
LOGICIEL COPYLEFTÉ
(libre même si modifié par les distributeurs) : Ce type
de logiciel est un logiciel libre, dont les conditions de distribution
interdisent aux distributeurs d'y ajouter des restrictions d'utilisation,
même s'ils y ont apporté des modifications. Ceci veut dire
que chaque copie du logiciel, même modifié, doit être
un logiciel libre.
Dans le projet GNU, presque tous les logiciels que
nous créons sont soumis au copyleft, donc ne sont soumis à
aucune restriction, car notre but est de donner à chaque utilisateur
la possiblité de les utiliser librement, conformément
au concept «Logiciel Libre».
Le concept de copyleft est un concept général.
Pour l'appliquer à un programme, vous avez besoin d'un ensemble
de termes relatifs à la distribution. Il y a plusieurs façons
d'écrire ces conditions de distribution.
LOGICIEL LIBRE SOUMIS A RESTRICTIONS
(non-copylefté) : Le logiciel libre soumis à restrictions,
est défini par l'auteur avec la permission de le redistribuer,
de le modifier, et d'y ajouter d'autres restrictions.
Si un programme est libre, mais soumis à restrictions,
certaines versions modifiées peuvent ne plus être «libres»
du tout. Une société informatique peut compiler un programme,
avec ou sans modifications, et distribuer le fichier exécutable,
en tant que son propre produit payant et dont la redistribution, ou
les modifications ne peuvent être réalisées sans
son accord formel.
Le système X windows illustre bien ce cas. Le
consortium X distribue le X11 avec des conditions de distribution telles
qu'il en fait un logiciel libre mais soumis à restrictions. Si
vous le souhaitez, vous pouvez en avoir une copie. Toutefois, il existe
aussi des copies «non libres», et il existe également
des stations de travail, ainsi que des cartes graphiques PC pour lesquelles
seules des versions non libres fonctionnent. Si vous utilisez ce matériel,
pour vous X11 n'est plus un logiciel libre.
LOGICIEL COUVERT PAR LA GPL
: La GNU-GPL (Licence Publique Générale) (20
K caractères) est un ensemble spécifique de conditions
de distribution pour copylefter un programme. Le projet GNU l'utilise
pour la distribution de la plupart des logiciels GNU.
LE SYSTEME GNU : Le système GNU est un système
d'exploitation complet, tel UNIX, et libre.
Un système comparable à UNIX contient
plusieurs programmes. Nous accumulons des composants pour ce système
depuis 1984 ; la première mise à disposition en test d'un
système GNU complet remonte à 1996. Nous espérons
que d'ici un an ce système sera suffisament développé
pour le recommander à des usagers ordinaires.
Le système GNU comprend, tout les logiciels
GNU, ainsi que plusieurs autres logiciels, tels que X Window System
et TeX, qui ne sont pas des logiciels de GNU.
Le but du GNU étant d'être libre, chacun
de ses composants doit être un logiciel libre, tous ne sont pas
copyleftés. Toutefois, n'importe quel type de logiciel libre
pourra y figurer légalement, s'il permet d'atteindre les objectifs
techniques. Nous pouvons, et nous utilisons, les logiciels libres, non
copylefté, comme le X Window System.
LOGICIEL GNU : Les
logiciels GNU sont élaborés sous les auspices du projet
GNU. La plupart des logiciels GNU sont soumis à un copyleft,
mais pas tous. Cependant, tous les logiciels GNU doivent être
des logiciels libres.
Certains des logiciels GNU sont réalisés
par le personnel de la Fondation du Logiciel Libre, mais la plus grande
partie des logiciels GNU est réalisée par des volontaires.
Pour certains logiciels GNU, le copyright est réservé
à la Fondation du Logiciel Libre, d'autres sont réservés
aux auteurs du logiciel.
LOGICIEL SEMI-LIBRE :
Le logiciel semi-libre n'est pas un logiciel entièrement libre,
mais y sont autorisés : l'utilisation, la copie, la distribution,
la modification, (y compris la distribution des versions modifiées),
à condition que ce soit dans le cadre d'un usage privé,
et à des fins non lucratives. P.G.P. est l'exemple d'un programme
semi-libre.
Un logiciel semi-libre c'est toujours mieux qu'un logiciel
propriétaire, mais cela pose toujours des problèmes, et
nous ne pouvons l'utiliser dans un système d'exploitation libre.
Les restrictions du copyleft sont conçues pour
protéger les libertés fondamentales de tous les utilisateurs.
Nous pensons que la seule restriction valable, est celle d'empêcher
l'ajout de restrictions. Les programmes semi-libres possèdent
des restrictions supplémentaires, motivées par des buts
purement égoïstes.
Il est impossible d'inclure un logiciel semi-libre
dans un système d'exploitation libre. Les conditions de distribution
d'un système d'exploitation libre sont la somme des conditions
de distribution de tous les programmes qui le composent. Y ajouter un
seul logiciel semi-libre rendrait le système semi-libre en entier.
Il y deux raisons pour lesquelles nous ne voulons pas cela :
Nous pensons que le logiciel libre doit l'être
pour tout le monde - y compris les entreprises, pas seulement les écoles
et les amateurs. Nous voulons inviter l'entreprise à utiliser
le système GNU en entier, et par conséquent, nous ne devons
pas inclure de logiciels semi-libres.
La distribution commerciale de systèmes d'exploitation
libres incluant les systèmes GNU/Linux est très importante,
et les utilisateurs apprécient la possibilité d'acheter
des distributions commerciales sur CD-ROM. L'inclusion d'un seul programme
semi-libre dans un système d'exploitation supprimerait la distribution
commerciale de CD-ROM pour ce système.
La Fondation du Logiciel Libre, étant non commerciale,
aurait donc le droit d'utiliser légalement un programme semi-libre
«en interne». Mais nous ne le faisons pas, parce que cela
minerait nos efforts pour obtenir un programme que nous pourrions alors
inclure dans GNU.
Si un travail nécessite l'utilisation d'un logicielqui
n'existe pas encore sous forme libre, le système GNU contient
une lacune. Nous devons dire aux volontaires: «Nous n'avons pas
encore de programme libre pour faire ce travail - nous vous invitons
donc a en développer un.» Si nous-mêmes nous utilisions
un programme semi-libre pour faire le travail en question, cela minerait
notre philosophie; et cela réduirait l'élan et la nécessité
de developper un équivalent entièrement libre. C'est pourquoi
nous n'utilisons aucun logiciel semi-libre.
LOGICIEL PROPRIETAIRE : Le
logiciel propriétaire, n'est ni libre, ni semi-libre. Son utilisation,
redistribution ou modification sont interdites, ou exigent une autorisation
spécifique. Ses conditions d'utilisation sont tellement restrictives,
qu'une utilisation libre est impossible.
La Fondation du Logiciel Libre suit une règle
consistant à ne jamais utiliser un logiciel propriétaire,
sur ses ordinateurs, sauf à titre temporaire, et pour élaborer
un remplacement de ce même logiciel. Exception faite de ce cas,
il n'existe aucune excuse pour l'utilisation de ce type de logiciel.
Par exemple, nous estimions justifié l'installation
d'Unix sur nos ordinateurs dans les années 80, parce que nous
l'utilisions pour en écrire une version libre. Si nous n'étions
pas en train de travailler sur ce projet, nous aurions considéré
impossible l'installation d'Unix. Actuellement, puisque des systèmes
d'exploitation libres sont disponibles, l'excuse n'est plus valable.
Nous avons éliminer tous nos systèmes
d'exploitation non libres, et chaque ordinateur que nous installons
doit fonctionner avec un système d'exploitation complètement
libre.
Nous n'insistons pas pour que les utilisateurs de GNU,
ou ses contributeurs, suivent cette règle. C'est une règle
que nous nous nous-mêmes. Nous espérons que vous déciderez
de la suivre également.
SHAREWARE (partagiciel)
: Le shareware est un logiciel dont l'utilisation est soumise
au paiement de royalties. Les Shareware ne sont pas des logiciels libres
ou même semi-libres. Il y a deux raisons à ça:
- Pour les shareware, le code source n'est
pratiquement jamais fourni, et donc vous ne pouvez modifier le programme.
- Avec le shareware, il ne vous est pas permis
d'effectuer de copie du logiciel et vous devez, pour conserver le
logiciel installé, vous acquitter d'une licence, même
pour des activités non lucratives (en réalité
de nombreuses personnes utilisent ces logiciels sans payer, mais ce
n'est pas permis).
LOGICIEL COMMERCIAL :
Le logiciel commercial est un logiciel développé par une
entreprise dont le but est de se faire payer par l'utilisateur. La plupart
des logiciels commerciaux sont propriétaires, et de nombreuses
personnes considèrent les deux termes comme synonymes.
Mais c'est une erreur: le logiciel propriétaire
n'est pas toujours commercial, et le logiciel libre peut être
commercial.
Par exemple, GNU Ada est toujours distribué
sous les termes de la GNU GPL, et chaque copie est libre; mais ses développeurs
vendent des contrats de support. Quand leurs représentants parlent
à des clients, quelquefois ceux-ci disent : «Nous nous
sentirions plus en sûreté avec un compilateur commercial.»
Le représentant répond : «GNU Ada est un compilateur
commercial; c'est également un logiciel libre.»
Pour le Projet GNU, l'accent est mis sur l'autre ordre
: la chose importante est que GNU Ada est un logiciel libre ; que ce
soit un logiciel commercial n'est pas important. Cependant, le développement
supplémentaire de GNU Ada qui résulte de ce commerce est
certainement bénéfique.