Networking Release 1

Jusqu'à la diffusion de la version 4.3BSD-Tahoe, tous les utilisateurs de BSD devaient, afin de disposer des sources, obtenir une licence auprès d'AT&T. En effet, les systèmes BSD ne furent jamais diffusés par Berkeley sous forme binaire. Les distributions contenaient toujours le source complet de chaque partie du système. L'histoire du système Unix et de BSD en particulier a montré l'intérêt de rendre les sources disponibles aux utilisateurs. Au lieu d'utiliser le système de façon passive, ils travaillèrent activement à la correction des erreurs, à améliorer les performances et même à ajouter de nouvelles fonctionnalités.

Avec l'augmentation du coût des licences AT&T, les constructeurs qui souhaitaient avoir des produits réseau indépendants utilisant TCP/IP pour le marché PC utilisant le code BSD jugèrent que les tarifs des binaires devenaient prohibitifs. Ils demandèrent donc à Berkeley de séparer le code réseau et les utilitaires associés du reste, et de les leur fournir de façon indépendante de la licence AT&T. Le code TCP/IP n'existait clairement pas dans la version 32/V : il fut entièrement développé par Berkeley et ses contributeurs. Le code réseau provenant de BSD ainsi que les programmes utilitaires associés furent diffusés en Juin 1989 sous le nom de Networking Release 1, le premier code librement redistribuable de Berkeley.

Les termes de la licence étaient peu contraignants. Toute personne pouvait diffuser le code modifié ou non sous forme de code source ou de binaire sans avoir à reverser des droits à Berkeley si les textes de Copyright dans les fichiers code source étaient conservés tels quels et que leur documentation révélait l'utilisation de code provenant de l'université de Californie et de ses contributeurs. Bien que Berkeley fit payer 1000 dollars pour obtenir une cartouche, n'importe qui était libre d'en obtenir une copie de quelqu'un qui en avait déjà une. En réalité, plusieurs gros sites laissèrent la distribution, peu après sa diffusion, sur leurs sites ftp anonymes. Étant donné qu'elle était facilement accessible, le CSRG fut heureux de voir plusieurs centaines d'organisations en acheter des exemplaires. L'argent aida à financer de nouveaux développements.