Mais
qu'est-ce qui nous pousse à réaliser Kitetoa.com |
Kitetoa.com
" [...] Nous, Kitetoa, nous avons décidé de vous "donner"
nos informations. Ce site est réalisé par un groupe de personnes
qui estiment que, au pire, l'information peut être vendue
une fois. Au mieux, elle doit être donnée. [...]
[...] Certains hackers font référence au "CoPyWrOnG" et
disent que le savoir n'est pas un crime... Nous sommes très
loin d'être des hackers, mais nous adhérons pleinement à
ces idées...
Distribuons l'information!"
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Kitetoa.com
- Texte
- Archive 161
La
classe, le gnou et le pingouin |
Hilaire Fernandes, 17 mai 2001,
révision le 19 août 2001
" [...] Les Logiciels Libres et leurs modes de développement
nous offrent de nouvelles méthodes de travail collaboratif.
La communauté des Logiciels Libres met en avant une solidarité
sociale nouvelle dans les modes de développement. Cette
solidarité dans la communauté optimise les coûts de développement
des logiciels et elle constitue en même temps un bénéfice
social important comme nous le montrerons. De même, cette
communauté désoriente et inquiète certaines entreprises
du logiciel.
Dans cet exposé nous présenterons quelques aspects du
phénomène des Logiciels Libres. Dans une première partie
nous relaterons les différents moments forts de l'histoire
des Logiciels Libres, à partir de la création du projet
GNU jusqu'à la création de la dénomination Open Source.
Dans la deuxième partie nous analyserons quelques outils
clés qui ont permis l'essor des Logiciels Libres. Dans
la troisième partie nous examinerons leurs modes sociaux
de développement. [...] "
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Mémoire
de fin d'étude :
Les logiciels libres - un modèle économique viable
? |
Jean-Claude Héritier, 2001
" [...] Les logiciels libres sont donc un modèle
économique tout à fait viable, tant pour les éditeurs
de logiciels que pour leurs clients. S'ils présentent
de plus en plus d'avantages économiques avec leur amélioration
constante et le soutien croissant d'industriels de l'informatique,
ils permettent surtout de choisir une voie stratégique
vers davantage d'indépendance vis-à-vis des fournisseurs
traditionnels en logiciel. Mais ils ont également nombre
de conséquences positives pour l'économie en général,
en s'avérant paradoxalement un régulateur de l'économie
de marché, parfois étouffée par le caractère monopolistique
de l'industrie propriétaire. Au niveau national, leur
promotion croissante sous diverses formes montre bien
l'intérêt pour ce type de logiciels ouverts, de propriété
collective et à la haute qualité technique. Il est également
intéressant de noter à quel point la mise en réseau d'individus
suivant des structures de production totalement déstructurées
et décentralisées peut s'avérer le meilleur moyen de parvenir
à la performance optimale dans la création d'un bien.
Plus que l'intérêt économique de ces logiciels, je crois
que c'est davantage leur mode de production et sa gestion
des ressources humaines qui est à retenir comme modèle.
[...] "
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GNU/Linux
dans les écoles québécoises
Un choix de société |
Joël Pomerleau, Vice-président
aux opérations iNsu Innovations, 3 mai 2000
" [...] Il faut donc voir chaque dollar investi
dans le développement d'applications à code source libre
comme un investissement dans le bien commun mondial. En
ce sens, les initiatives des gouvernements français et
mexicain confirment la tendance. D'ici quelque temps,
nous verrons d'incomparables bases de code et d'applications
disponibles gratuitement. Tous les pays pourront de plus
contribuer à son essor sans que personne ne soit limité
dans son expansion et sa liberté d'utilisateur.
GNU/Linux, en éliminant le coût des licences et en permettant
le recyclage de vieux parcs informatiques, est la solution
au problème de financement du programme informatique scolaire.
On parle de beaucoup, beaucoup d'argent économisé. Les
chiffres parlent d'eux-mêmes. Un réseau de 20 postes 486
desservis par une boîte GNU/Linux PIII 350 avec 128 mg
Ram coûte moins de 15 000$. Le même réseau en Mac ou PC
frise les 75 000$. Multipliez cette somme par environ
3000 écoles et je crois que socialement, le choix est
clair.
Philosophiquement, GNU/Linux est la seule solution compatible
avec l'injection de deniers publics. Il faut que chaque
dollar investi par le gouvernement soit maximisé pour
le bien commun. Pensez en plus aux innombrables initiatives
structurantes (développement d'applications éducatives
sous licence GPL) qui pourront être mises en oeuvre dans
les universités, les centres d'éducation spécialisée et
dans les projets subventionnés par l'État, encore une
fois, à l'échelle mondiale. [...] "
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L'économie
du logiciel libre
Un point
de vue d'utilisateur |
Jean-Paul Smets-Solanes, Docteur
en sciences informatiques, 29 juin 1998
" [...] Lorsque le délai de réaction de la communauté
des utilisateurs actifs d'un logiciel libre coûte
trop en dysfonctionnements à certains utilisateurs,
ces derniers ont intérêt à modifier eux-mêmes le logiciel
et à publier la modification. Ainsi, le nombre d'utilisateurs
actifs croît, ce qui fait automatiquement diminuer
le délai moyen de réaction jusqu'à ce que l'on atteigne
un état d'équilibre: chaque utilisateur corrige la
bogue qui compte le plus pour lui. Notons que, selon
une étude américaine, les logiciels libres ainsi maintenus
sont aujourd'hui les moins bogués du marché. [...]
[...] Les salaires des producteurs multimédias sont
élevés – donc le coût des bogues aussi – et les produits
commerciaux sont très fiables. Comme la production
multimédia intéresse essentiellement des professionnels
pressés et peu habitués à développer eux-mêmes des
logiciels complexes, il est hélas peu probable que
se développe une communauté d'utilisateurs actifs
de logiciel libre pour la production multimédia en
dehors de certaines niches.[...] [...] Or, si ni les
utilisateurs ni les développeurs d'applications multimédias
n'ont d'intérêt à s'orienter vers une approche « logiciel
libre », il est peu probable que de telles applications
voient le jour à moins qu'un autre acteur favorise
l'émergence de technologies libres pour la production
multimédia et pour la calibration colorimétrique.
Cet acteurs pourrait être, dans le cas du multimédia,
un grand laboratoire public ou l'industrie de l'électronique
grand-public qui est aujourd'hui menacée par la domination
sans cesse croissante d'Apple et de Microsoft sur
les technologies de diffusion vidéo par Internet.
[...]
[...] Nous avons montré qu'un faisceau de logiques
rationnelles contribue à l'existence d'une économie
du logiciel libre et justifie le choix des logiciels
libres dans de nombreuses applications : bureautique,
serveur d'Intranet, bases de données, applications
stratégiques etc. Pourtant, de nombreux décideurs
n'optent pas pour des logiciels libres alors que ceux-ci
sont les plus performants et les moins coûteux. L'explication
rationnelle la plus probable tient à la faiblesse
des moyens des directions informatiques pour évaluer
les solutions informatiques concurrentes qui ne font
pas l'objet de sollicitations permanentes de la part
des vendeurs. [...] Une autre explication est le coût
élevé de sortie des solutions commerciales dominantes
et de migration vers des solutions à base de logiciels
libres ou de logiciels plus performants mais moins
connus. Aussi, nous recommandons aux grandes entreprises
et aux gouvernements de développer l'usage des formats
et des protocoles publics pour l'échange d'information.
Nous leur recommandons aussi de participer au développement
des logiciels libres afin de renforcer la concurrence
et la diversité dans l'industrie des nouvelles technologies
de l'information."
|
|
Le
système d'exploitation du projet GNU et le mouvement du logiciel
libre |
Richard M. Stallman, 17
décembre 1998, (traduction février
1999, par Sebastien Blondeel)
Une autre traduction a été effectuée
pour le livre Tribune
Libre
" [...] L'utilisation du mot « hacker » dans
le sens de « qui viole des systèmes de sécurité »
est un amalgame instillé par les mass media. Nous
autres hackers refusons de reconnaître ce sens, et
continuons d'utiliser ce mot dans le sens « qui aime
programmer et apprécie de le faire de manière astucieuse
et intelligente. » [...]
[...] La première hypothèse est que les sociétés
éditrices de logiciels disposent d'un droit naturel,
inaliénable, à posséder le logiciel et asseoir ainsi
leur pouvoir sur tous leurs utilisateurs. (Si c'était
là un droit naturel, on ne pourrait formuler aucune
objection, indépendamment du tort qu'il cause à tous.)
Il est intéressant de remarquer que la constitution
et la tradition juridique des États-Unis d'Amérique
rejettent toutes deux cette idée ; le copyright n'est
pas un droit naturel, mais un monopole artificiel,
imposé par l'État, qui restreint le droit naturel
qu'ont les utilisateurs de copier le logiciel. [...]
[...] Avec la fin de ma communauté, il m'était impossible
de continuer comme de par le passé. J'étais au lieu
de cela confronté à une profonde prise de décision.
La solution de facilité était de rejoindre le monde
du logiciel propriétaire, de signer des accords de
non divulgation et promettre ainsi de ne pas aider
mon ami hacker. J'aurais aussi été, très probablement,
amené à développer du logiciel qui aurait été publié
en fonction d'exigences de non divulgation, augmentant
la pression qui en inciterait d'autres à trahir également
leurs semblables.
J'aurais pu gagner ma vie de cette manière, et peut-être
me serais-je même amusé à écrire du code. Mais je
savais qu'à la fin de ma carrière, je n'aurais à contempler
que des années de construction de murs pour séparer
les gens, et que j'aurais l'impression d'avoir employé
ma vie à rendre le monde pire. [...]"
|
|
La
définition de l'Open Source |
Bruce Perens, 1998 (Traduction
avril 1999, Sebastien Blondeel)
Une autre traduction a été effectuée
pour le livre Tribune
Libre
" [...] J'ai rencontré M. Raymond de façon fortuite
à la conférence des Hackers, réunion de programmeurs
créatifs et peu conventionnels qui était réservée
aux invités. Nous avions traité de divers sujet par
courrier électronique. Il m'a contacté en février
1997 en me présentant l'idée de l'Open Source. Il
regrettait alors que les hommes d'affaires, conservateurs,
ne soient effrayés par le mouvement de liberté initié
par M. Stallman, qui rencontrait par contraste un
écho très favorable auprès des programmeurs les plus
libertaires. Il pensait que cela étouffait le développement
de Linux dans le monde des affaires tout en encourageant
sa croissance dans le milieu de la recherche. Il a
rencontré les hommes d'affaires de l'industrie balbutiante
qui se formait autour de Linux, et ils ont conçu ensemble
un programme pour faire la campagne du concept de
logiciel libre auprès de ceux qui portent des cravates.[...]
"
|
|
Idéologies
des nouvelles technologies
Le piège des brevets informatiques |
Philippe Rivière, Le
Monde Diplomatique, mars 1999
" DANS le train de mesures destinées à rationaliser
un système de brevets éclaté entre les différents
pays de l'Union européenne figure un point particulièrement
étonnant : les programmes informatiques, interdits
de brevets depuis une directive européenne de 1991,
rejoindraient la cohorte des « inventions présentant
une contribution technique », protégeables par brevets.
Suivant l'exemple des Etats-Unis et du Japon, l'Europe
laissera donc une société se réserver l'exclusivité
de l'exploitation d'une invention majeure telle que
la « feuille de style dans un document électronique
», dont la contribution technique réside dans le fait
que, « contrairement aux autres systèmes, on peut
définir le style d'une partie du document avant d'y
avoir entré le texte ». [...] "
|
|
GNU
GPL comme incarnation du rêve américain - n'en déplaise... |
Bradley M. Kuhn, 2001
" [...] Autre découverte : les plus fortunés
se réservaient le droit de négocier différents brevets
ou licences. Pourvu qu'ils en aient les moyens, ils
pouvaient obtenir la permission d'étudier le code
source. En général, la simple consultation de ce code
pouvait coûter rien moins que des centaines de milliers
de dollars. Jeune et relativement pauvre, les portes
se refermaient sur moi. [...]
[...] Surprise, il va de soi, lorsque, la semaine
dernière, j'entendis le vice président de Microsoft
condamner la GNU GPL comme étant en totale contradiction
avec les fondements de notre Amérique. La GNU GPL
est spécifiquement destinée à assurer à tous les innovateurs,
programmeurs et utilisateurs de logiciels, un accès
égal aux technologies. [...]"
|
|
Les
chefs du logiciel libre font front commun |
Richard Stallman, Eric Raymond,
Linus Torvalds, Miguel de Icaza, Larry Wall, Guido
van Rossum, Tim O'Reilly, Bob Young, Larry Augustin,
2001
" [...] Voici une nouvelle victoire pour les
mouvements de Logiciel Libre "Open Source" et "Free
Software" : nous sommes devenus si menaçant pour Microsoft
que leurs hauts dirigeants annoncent ouvertement leur
craintes et peurs. Objectivement nous ne menaçons
Microsoft qu'en mettant en péril leurs pratiques de
monopole. Nous invitons Microsoft à participer comme
"partenaire égal" - c-à-d collaborateur, un rôle que
plusieurs occupent déjà, en allant de simples individus,
aux plus grandes multinationales telles IBM et HP.
L'égalité, toutefois, n'est pas ce que recherche Microsoft.[...]
[...] La qualité "partageons tous ensemble" de la
licence GNU GPL fait peur à Microsoft puisqu'elle
démolit leur tactique de "Embrace and Extend" (embrasser
et étendre). Microsoft tente de maintenir le contrôle
du marché en saisissant le résultat de projets et
de standards ouverts, puis d'y ajouter des caractéristiques
"Microsoft-only" en source fermé ("closed-source").
En guise d'exemple, Microsoft ajoutera une nouvelle
caractéristique "Microsoft-only" à un logiciel serveur.
Le résultat est que l'on doit utiliser un client (Microsoft
bien sûr) compatible avec cette caractéristique "Microsoft-only",
forçant ainsi les utilisateurs à faire une mise à
jour, puisque les autres clients (non-Microsoft) sonts
devenus incompatibles. Microsoft se sert de cette
tactique d'"expressement-incompatible" pour se frayer
un chemin à travers le marché. Mais si Microsoft tentait
d'embrasser-et-d'étendre un logiciel sous licence
GNU GPL, elle serait dans l'obligation de remettre
le code source des modifications/améliorations au
grand public et à ses compétiteurs. Ainsi la licence
GNU GPL menace les méthodes utilisées par Microsoft
pour maintenir son monopole. [...]"
|
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Speech
pour CODE
[International
Conference on Collaboration and Ownership in the Digital Economy]
|
Antoine Moreau, avril 2001
" [...] C'est la pratique de l'internet et l'observation
de la communauté des informaticiens qui font et utilisent
les logiciels libres qui est à l'origine du mouvement
artistique Copyleft Attitude. Lorsque j'ai pris connaissance
de la notion de copyleft, je me suis apperçu qu'il
pouvait s'appliquer aussi à la création artistique.
Autoriser la copie, la diffusion et la transformation
des objets: cela correspondait à de nombreuses recherches
réalisées en art contemporain depuis à peu près 20
ans. Mais jamais cela n'avait été formulé de façon
aussi réelle et pertinante par les artistes comme
on pu le faire les informaticiens avec le projet GNU.
[...]
[...] C'est très simple: la Licence Art Libre est
une licence destinée aux artistes et qui autorise
la copie, la diffusion et la transformation des oeuvres.
Elle empêche la mainmise propriétaire définitive.
C'est à dire qu'elle oblige à laisser l'oeuvre ouverte.
Elle s'adresse à tous types d'oeuvres: numériques
ou non, musicales, plastiques, textuelles, etc. C'
est un outil. Il permet à la création de passer à
travers les créateurs sans qu'on puisse l'arrêter.
Faire en sorte que cette création nourisse d'autres
créateurs. Comme le disait André Malraux: "L'art se
nourrit de l'art". L'art n'est pas seulement un objet
fini, c'est aussi une matière première pour réaliser
d'autres créations. [...]
[...] En France, nous avons le droit d'auteur qui
est un peu différent du copyright, mais de plus en
plus, le droit d'auteur français devient un copyright
au bénéfice des producteurs et des intermédiaires.
Les créateurs et le public sont oubliés. La notion
de service public, de bien public est écrasée par
les impératifs marchands. La création devient elle
même une pure marchandise entre les mains d'"ingénieurs
culturels" [...] qui travaillent pour une culture
dominée par la puissance de l'argent. [...]
[...] La création nous traverse, elle nous transporte.
Elle nous transforme aussi et nous découvrons qu'elle
est un développement infini de nous même et du monde.
Stopper la création pour les besoins d'une économie
seulement préoccupée par la question financière, c'est
véritablement s'appauvrir. Après avoir été séduit
par l'or pour l'art, devons nous abandonner l'art
pour l'or? Non, nous créons avec la Licence Art Libre
les conditions pour que l'art et l'économie fonctionne
en intelligence. Qu'il y ait rapport entre l'économie
propre à l'art et un art possible de l'économie. [...]"
|
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Copyleft
Attitude
le compte-rendu
du 21, 22 et 23/01/00 à Acces local |
Version 1.1 par Antoine Moreau
+ Roberto Martinez (28/01/00)
" [...] Eve Nyle, de l'association "PAM", posa
la question qui brûlait les lèvres de tout le monde
: "c'est bien joli tout ça, mais comment on fait maintenant
pour manger?" Que devient la beauté de la liberté
face à la réalité économique et sociale des créateurs
(artistes & informaticiens)? La réponse a été donné
grace à un exemple par Benoit Picaud [...] de Parinux
: le produit étant libre, il est donné à une entreprise,
mais, pour la configuration du logiciel aux besoins
de cette entreprise, il faut payer. Ce n'est pas l'objet
qui est source de revenus, mais le service "périphérique"
qui s'y attache. Le dérivé du produit. [...]
[...] Mélanie Clément-Fontaine, juriste et auteur
de la première étude juridique sur la GPL, nous précisa,
les termes de la General Public License. Elle est
tout à fait adaptée à notre société de l'information
car elle autorise et encourage le partage du savoir,
tout en protégeant cette liberté contre l'emprise
propriétaire et purement marchande. L'idée du copyleft
n'est pas l'abandon du droit d'auteur, au contraire,
c'est le faire valoir, avec cette possibilité de partager
le fruit de son travail dans des conditions qui garantissent
la libre circulation. [...]
[...] Nous commençons avec Eric Watier, universitaire
et créateur de la revue "Domaine Public". Au tour
maintenant, des informaticiens, à avoir des informations
sur les pratiques artistiques qui peuvent se réclamer
d'une attitude proche de l'esprit du copyleft. Eric
Watier nous lit un recensement de gestes artistiques
qui, depuis 1953, ont pratiqué le don, la gratuité
et la perte. [...]
[...] Charlie Nestel, professeur à Paris 8 et créateur
de Babelweb, fait une apparition brève mais remarquée
pour rappeler aux artistes l'histoire de la contestation
du copyright par l'Internationale Situationniste et
dire combien la GPL et le copyleft est une idée géniale,
qui à la fois remet en cause le simple copyright,
mais en plus, a l'intelligence, dans le cadre de la
loi, de protéger les auteurs contre l'emprise des
propriétaires-prédateurs, de la privation d'acces
au savoir et de sa circulation. Le rapport entre les
logiciels libres et l'art est évident. Mais cela demande
une exigence ethique qui ne supporterait pas l'à peu
près. C'est radicalement une autre économie, c'est
une rupture avec sa logique actuelle. [...] "
|
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Directive
2001/29/CE du parlement européen et du conseil,
du 22 mai 2001, sur l'harmonisation de certains aspects du
droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information |
" [...] Article 6 : Obligations relatives aux
mesures techniques
1 - Les Etats membres prévoient une protection juridique
appropriée contre le contournement de toute mesure
technique efficace, que la personne effectue en sachant,
ou en ayant des raisons valables de penser, qu'elle
poursuit cet objectif.
2 - Les Etats membres prévoient une protection juridique
appropriée contre la fabrication, l'importation, la
distribution, la vente, la location, la publicité
en vue de la vente ou de la location, ou la possession
à des fins commerciales de dispositifs, produits ou
composants ou la prestation de services qui:
a) font l'objet d'une promotion, d'une publicité
ou d'une commercialisation, dans le but de contourner
la protection, ou
b) n'ont qu'un but commercial limité ou une utilisation
limitée autre que de contourner la protection, ou
c) sont principalement conçus, produits, adaptés ou
réalisés dans le but de permettre ou de faciliter
le contournement de la protection de toute mesure
technique efficace.
3- Aux fins de la présente directive, on entend par
"mesures techniques", toute technologie, dispositif
ou composant qui, dans le cadre normal de son fonctionnement,
est destiné à empêcher ou à limiter, en ce qui concerne
les oeuvres ou autres objets protégés, les actes non
autorisés par le titulaire d'un droit d'auteur ou
d'un droit voisin du droit d'auteur prévu par la loi,
ou du droit sui generis prévu au chapitre III de la
directive 96/9/CE. Les mesures techniques sont réputées
efficaces lorsque l'utilisation d'une oeuvre protégée,
ou celle d'un autre objet protégé, est contrôlée par
les titulaires du droit grâce à l'application d'un
code d'accès ou d'un procédé de protection, tel que
le cryptage, le brouillage ou toute autre transformation
de l'oeuvre ou de l'objet protégé ou d'un mécanisme
de contrôle de copie qui atteint cet objectif de protection.
[...] "
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Entretien
avec Michel Valensi des Editions de l’Eclat |
par Olivier Blondeau, powow.net,
Février 2001
" [...] Le Lyber c'est la coexistence d'un même
contenu sur deux supports. Un support papier, traditionnel,
un LIVRE, vendu dans des librairies ET un support
numérique que toute personne peut consulter, télécharger,
imprimer à sa guise sur le site des éditions (gratuitement
et intégralement). [...]
Le Lyber est-il alors seulement un produit d'appel,
un coup visant à inciter le lecteur à acheter le livre
?
Le Lyber c'est la possibilité laissée au lecteur de
juger sur pièces. C'est un acte de confiance. C'est
la restitution, ENFIN, de ce moment de gratuité et
de don qui est propre à tout acte créatif. Que cette
confiance se concrétise par l'achat d'un livre, oui,
c'est mon objectif... Mais je n'avance pas masqué.
C'est dit très explicitement sur le site et dans la
licence...
N'avez-vous pas peur que votre travail soit pillé
par des éditeurs peu scrupuleux ?
Il n'est pas question que des éditeurs aient le droit
de télécharger des lybers et les commercialisent sous
leur label, si c'est ce que vous laissez entendre.
Je suis peut-être fou, mais pas forcément complétement
crétin. Un auteur me confie un livre, j'en assume
l'édition. Je vends son livre et permet à des lecteurs
potentiels de le consulter à leur guise avant de l'acheter.
Point. Il n'est pas question d'anticopyright, mais
d'une licence qui est en cours d'élaboration sur le
principe des licences GPL et autres, mais dont la
spécificité c'est le double support... "
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Associations
en réseaux : du mythe au laboratoire |
Valérie Peugeot, déléguée internationale
de Vecam (réflexion et action pour l´internet citoyen),
février 2001
" [...] Tout se passe comme si politologues,
sociologues des organisations et militants voyaient
dans la combinatoire "associations en réseaux" s´ouvrir
toutes les impasses auxquelles ils se sont heurtés
dans les modes d´organisation politique traditionnels.
Voici l´association en réseau, chargée de toutes les
frustrations et attentes héritées des institutions,
mouvements syndicaux, partis politiques, associations
traditionnelles et autres corps intermédiaires. [...]
[...] Troisième constat : le réseau facilite la
mobilisation d´énergies bénévoles nouvelles. En rendant
possible la participation à distance, il permet à
ceux qui, par manque de temps ou de goût, ne se retrouvaient
pas dans les réunions associatives traditionnelles,
de réagir à un texte en élaboration, de traduire un
article, d´apporter des éléments d´information ou
des contacts... [...]"
|
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Collective
JukeBox, une simple présentation |
Modérateur du projet,
juillet 2001
" [...] Collective JukeBox est un projet audio
libre, qui a débuté en 1996. Depuis le début, le projet
a pris différentes formes - une compilation audio
à un groupe d'intervention, jusqu'à depuis 1998 un
projet de juke-box en réseau -, avec la même idée
de construire un dispositif coopératif en réseau.
Le project est continuellement évolutif avec plusieurs
interfaces de travail et publiques successives, et
son système de développement est très proche d'un
système "collecticiel". Depuis 2001, le project est
en train de développer une nouvelle interface et un
systéme réticulaire, en utilisant internet comme un
"large" studio (ou homestudio), qui ouvrira trés prochainement.
[...]
[...] La banque de données audio n'est pas une archive,
mais un espace-ressources continuellement évolutif
et mis à jour au fur et à mesure. Ainsi chaque participant
peut utiliser librement le système et mettre à jour
ses contributions audio (ajouter, retirer, changer,
modifier ou bien encore quitter le projet). [...]
[...] En cela, le projet Collective JukeBox pourrait
faire émerger le modèle d'une nouvelle "économie",
d'un dispositif économique mutualisé (associé à ces
nouvelles modalités de travail artistique), qui pourrait
coopérer ou coexister avec les systèmes commerciaux
existants et légitimés (ici ceux de l'industrie musicale,
du marché de l'art et de l'institutionnalisation artistique)
sans apparaître comme étant un élément de piratage.
[...] "
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