Recueil de textes sur le copyleft, le partage du savoir et l'intelligence collective. Mise à jour du 30 août 2001. Liens :
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Dernière(s) balise(s) avant mutation
Pour que la Liberté soit une idée neuve en Europe

Frédéric Couchet, Benjamin Drieu et Aris Papathéodorou, décembre 2000

" [...] Le mode de production du logiciel libre, basé sur une théorie non propriétaire de l'information, serait une jolie fable utopique si depuis près de 15 ans ce mode n'avait pas démontré de façon pratique qu'il est cohérent et fonctionnel. L'une des forces du logiciel libre est d'avoir bâti une théorie légale, via notamment la Licence Publique Générale de GNU, qui a permis la mobilisation d'une extraordinaire quantité d'énergie. Pour éviter que quiconque puisse accaparer les logiciels, Richard Stallman ressourça le droit d'auteur en popularisant un nouveau type de licence, dénommée «licence publique générale» (GPL), qui protège un logiciel contre tout verrouillage technique ou légal de son utilisation, de sa diffusion et de sa modification. [...] "

Samizdat - APRIL - Texte - Archive 65

Ressources Libres et Indépendance Technologique dans les Secteurs de l'Information

Bernard Lang , Hanoi, 25-26 octobre 1997

" [...] Résumé : Le rôle croissant des ressources immatérielles et des réseaux, par la quasi élimination des coûts marginaux de production et de distribution, modifie qualitativement nombre de règles du jeu économique. Il en résulte en particulier des phénomènes de concentration industrielle et une remise en cause de l'indépendance technologique des industries en aval, de l'enseignement et de la recherche. Cependant ces mêmes causes produisent un effet opposé, qui se manifeste par l'émergence des ressources dites "libres", de nature culturelle, scientifique ou technologique. Ces ressources proviennent de la coordination des contributions bénévoles de milliers d'universitaires et de professionnels, rendue possible par la coopération internationale, l'information et la diffusion au moyen des média numériques (réseaux et Cédéroms). Diverses études montrent que, souvent, ces ressources égalent ou dépassent en qualité les offres commerciales, tout en offrant les mêmes garanties d'usage (maintenance, portabilité, pérennité) .[...]"

Bernard Lang - Texte - Archive 66

La mort du logiciel libre :
Chronique d'une défaite acceptée ou le coup d'Etat permanent

April, novembre 2000

" [...] L'essor informatique dont le mouvement du logiciel libre est le plus bel exemple, qui a permis à l'Europe de rattraper son retard et qui était sur le point de la libérer de toute tutelle, sera mis à bas en janvier prochain par les Gribouilles de Bruxelles, songeant sans doute que la vie est dangereuse et expose à la mort, et qu'il est donc préférable de se mettre à l'abri de ce genre d'aléas en se suicidant. Hypothèse optimiste, somme toute, que celle supposant que les irresponsables européens sont mûs uniquement par une bêtise criminelle. Car l'étude des textes, ainsi que l'examen des procédés, montre sans aucun doute que cette stupidité n'est pas honnête [...]

[...] Les intervenants de la culture, dans son acception la plus large, seraient bien inspirés de s'inquiéter des mauvais coups portés contre le logiciel libre, car ils ne sont que le prélude de ceux qui viendront bientôt frapper leur domaine de prédilection. [...] "

APRIL - Texte - Archive 67

Le logiciel libre : une alternative "anarchiste'' ?

CNT Paris, commission informatique, Septembre 98, revu en Mai 99

" [...] Bien sûr, tous les utilisateurs n'ont peut-être pas le temps ni l'envie de devenir programmeur système, mais ils peuvent espérer avoir une plus grande indépendance vis-à-vis des développeurs du système. Par exemple, quand on est chez soi, on aime pouvoir bricoler un petit peu sans être plombier ou électricien. Ben là c'est pareil : on a la possibilité de bricoler ses logiciels sans être un ``expert''. Et si on bricole souvent, on peut finir par devenir soi-même un ``expert''.

Cela peut sembler peu de chose, mais cette possibilité est probablement ce qui fait la différence entre un monde technico-totalitaire, où les individus sont dépendants de quelques experts mondiaux qui protègent jalousement le secret de leur ``magie'', et un monde où la technique est au service des individus qui peuvent apprendre librement à la dominer.[...] "

CNT informatique - Texte - Archive 68

Une vision non marchande de l'informatique

Guillaume, groupe de Strasbourg, 2000 (?)

" [...] Mais les logiciels libres ne se bornent pas seulement à défendre une certaine vision de l'informatique préférant l'égalité et la liberté plutôt que la logique de profit. En effet les logiciels libres s'attaquent entièrement à la logique de consommation. Les utilisateurs peuvent dépasser le stade de consommateurs pour devenir acteurs, car la liberté d'étudier et de modifier un programme permet à ceux qui ont des compétences en informatique d'améliorer ces logiciels. Bien sûr, ceux qui n'ont pas ces compétences ne sont pas rejetés, bien au contraire, car ils peuvent rédiger ou traduire toute la documentation accompagnant les logiciels libres. La documentation est très importante, car une idée sous-jacente de la philosophie du logiciel libre est l'importance de l'accessibilité à tous de documents permettant la compréhension des logiciels que l'on utilise, et plus généralement de l'informatique, dans le but d'éviter que l'informatique devienne un domaine réservé à quelques individus. Cela est également visible dans la solidarité qui s'exerce entre novices et expérimentés par l'intermédiaire des forums de discussion ou de mailing-listes. [...]"

Logiciels Libres : une volonté de transparence

Nicolas Leclercq, Avril 1999

"[...] Encore victime il y a peu de son image d'idéaliste, l'esprit Open Source gagne en crédibilité. Le succès rencontré par le système d'exploitation libre GNU/Linux et l'arrivée récente des grands éditeurs dans la sphère du logiciel libre, renforcent le climat de confiance qui règne sur les OSS (Open Source Software).

Après avoir fait ses preuves sur les serveurs de l'Internet, le logiciel libre dispose aujourd'hui d'une offre propre à concurrencer les solutions propriétaires sur les postes clients. Son ambition : devenir une plateforme de production pour les entreprises et faire fonctionner les ordinateurs domestiques. Sa motivation : la transparence, quintessence de l'esprit libre.

Dans la pratique, cette transparence s'exprime notamment par un accès libre au code source des programmes. Pour les évangélistes du logiciel libre, cet effort d'ouverture est le garant du respect des libertés individuelles et collectives et de la sécurité des échanges à l'heure ou l'Internet devient le support des activités humaines. [...]"

Linux France philo - Texte - Archive 70

Contribution à une réflexion sur la liberté artistique d'appropriation

Christiane Carlut, septembre 2000

" [...] Cette notion d'originalité est vivement critiquée, et depuis fort longtemps, tant par les auteurs eux-mêmes, que par les philosophes et même, désormais, par certains tribunaux. La citation de Montaigne, en exergue, reflète gentiment ce que disait plus ironiquement Musset : "On m'a dit l'an dernier que j'imitais Byron... Vous ne savez donc pas qu'il imitait Pulci ?... Rien n'appartient à rien, tout appartient à tous. Il faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous. C'est imiter quelqu'un que de planter des choux " et plus philosophiquement Condorcet : "La propriété littéraire qui n'a de bornes est injuste, puisque les idées appartiennent à tous, et contraire au progrès des Lumières, puisqu'elle justifie le monopole d'un seul sur un savoir qui doit être un bien commun. Elle ne saurait donc être absolue mais au contraire sévèrement limitée par l'intérêt public ". [...]"

Copycult - Texte - Archive 71

Le Verbe est le Sens

Sébastien Blondeel , 2000

"[...] La GPL: fréquemment citée, rarement lue, encore moins comprise. Il n'a jamais été question de proposer ou d'exiger d'y placer tout et n'importe quoi. Elle s'applique exclusivement aux programmes d'ordinateurs[3]. Si on souhaite appliquer la GPL hors de son champ d'action initial, il faut que ces excursions se limitent aux informations techniques, d'intérêt général . Une licence, comme la vérité, est relative aux objets sur lesquels elle porte.

Richard Stallman a d'ailleurs récemment donné une intéressante conférence à ce sujet, distinguant trois types d'oeuvres:

1/ les travaux «fonctionnels» --- programmes, recettes, dictionnaires ou textes de référence --- pour lesquels l'intérêt général milite en faveur de la publication et des amendements.

2/ les travaux exprimant une opinion, une position, relatant des faits historiques. Il est hors de question de permettre à n'importe qui d'en publier des versions modifiées! RMS montre encore l'exemple en plaçant ses textes relevant de cette famille sous une licence de type «copie verbatim autorisée, pourvu que cette notice soit présente»[...]"

GPL
traduction non officielle de la Licence Publique Générale du projet GNU

Free Software Foundation, 1991

" [...] Article 1. Vous pouvez copier et distribuer des copies conformes du code source du Programme, tel que Vous l'avez reçu, sur n'importe quel support, à condition de placer sur chaque copie un copyright approprié et une restriction de garantie, de ne pas modifier ou omettre toutes les stipulations se référant à la présente Licence et à la limitation de garantie, et de fournir avec toute copie du Programme un exemplaire de la Licence. Vous pouvez demander une rétribution financière pour la réalisation de la copie et demeurez libre de proposer une garantie assurée par vos soins, moyennant finances.

Article 2. Vous pouvez modifier votre copie ou vos copies du Programme ou partie de celui-ci, ou d'un travail basé sur ce Programme, et copier et distribuer ces modifications selon les termes de l'article 1, à condition de Vous conformer également aux conditions suivantes : [...]"

OPL
traduction non officielle de la Licence Générale OpenContent

Traduction libre par Djalil Chafaï

" [...] [La licence GPL n'est pas adaptée aux documentations. L'OPL a été spécialement conçue à cet effet. Dans ce qui suit, OpenContent (OC) désigne le document sous licence OPL.] [...]

1. Vous êtes autorisé à copier et diffuser des répliques exactes de l'OpenContent (OC) tel que vous l'avez reçue, sur tout type de support, à condition que vous joigniez clairement et de façon appropriée à chaque copie une notice de copyright appropriée et une absence de garantie; [...]"

La cathédrale, le bazar et le conseil municipal

Alan Cox , octobre 1998

" Ce document contient certaines de mes réflexions à propos du modèle du bazar qui, à mon sens, valent la peine d'être partagées. C'est aussi un guide qui explique comment faire capoter complètement un projet de logiciel libre. J'ai choisi un exemple classique de ce que l'on pourrait appeler l'exemple du « conseil municipal » (bien que les conseillers municipaux puissent penser différemment). [...]

[...] Distribuez le code dès le début. [...] Ne perdez jamais de vue qu'il y a des gens qui, avec un peu d'aide, contribueront de façon significative au projet. [...] Lorsque vous entendez « J'adorerais vous aider mais je ne sais pas programmer », vous avez un rédacteur de documentation. Et lorsqu'il dit « Mais l'anglais n'est pas ma langue maternelle » vous avez un traducteur.

Essayez de reconnaître les parasites et de les séparer des gens utiles. Il est difficile de discerner ceux qui essaient d'aider de ceux qui discutent sans cesse,... 8) ; [...] "

Conférence de Richard Stallman
Paris 10 novembre 1998

" [...] Et j'espère que les organisations de logiciel libre en Europe peuvent se concentrer sur ces efforts très importants. Quand ils gagnent assez d'argent pour embaucher quelqu'un, ils peuvent choisir une tâche de décompilation pour comprendre un format secret, ou un protocole secret et puis écrire un programme compatible. Selon la directive européenne de droit d'auteur sur le logiciel.

Pour les brevets, ils sont comme des mines. On peut prendre des précautions mais parfois une mine explose. Il est certain qu'il y aura des mines qui s'exploseront sur nous. Et il y aura des choses que nous ne pourrons pas écrire, il y aura des fonctionnalités que nous ne pourrons pas offrir aux utilisateurs. Pendant peut-être quatre ans, ou dix ans, ou même vingt ans [ La période est fonction des cas particuliers ].

Qu'est-ce que nous pouvons faire ? Si nous valorisons la liberté, nous pouvons choisir un logiciel libre qui n'offre pas cette fonctionnalité, plutôt qu'un programme propriétaire qui l'offre. Parce que la liberté est plus importante qu'une fonctionnalité.[...]"

(de l'open source à l'openlaw)
L'Etat d'Internet 1999 : Le phénomène 'open source' et Linux

Pierre-Paul Lemyre, 1999 (?)

" [...] Cette idée a pris le nom d'« open law ». Le professeur Lawrence Lessig est l'instigateur de ce mouvement qui a vu le jour au printemps 1999. Pour lui, « Openlaw is an experiment in crafting legal argument in an open forum » (OPEN LAW, 1999). Son hypothèse est que, dans certains cas, il est possible d'utiliser la technique du développement « open source » afin de développer une argumentation légale. Concrètement, cela signifie que le juriste expose son problème au public par le biais d'Internet. Par la suite, toute personne intéressée, peut donner son opinion sur la question, apporter des arguments ou réagir par rapport aux arguments d'un autre participant. L'objectif est qu'à la toute fin, lors du développement de son argumentation, le juriste disposera de plus nombreux et de meilleurs arguments que s'il avait travaillé seul sur la question. [...]

[...] Par le biais du modèle « open law », les valeurs mises de l'avant par le logiciel libre et l' « open source » sont donc en train de s'introduire dans le milieu juridique. Et cette évolution inattendue n'est pas spécifique au droit. En effet, à l'heure actuelle, le modèle développé par les programmeurs d'Internet s'immisce dans plusieurs autres domaines d'activité. C'est, entre autres, le cas en matière de production de contenu. Ainsi, le mouvement « open content » (OPEN CONTENT, 1999) privilégie une adaptation du concept aux droits d'auteur. De cette façon, les auteurs peuvent voir leurs œuvres évoluer entre les mains d'autres personnes, sans pour autant placer celles-ci dans le domaine public. .[...]"

FAQ de April sur les logiciels libres

April , (1999 ?)

" [...] La FSF (Free Software Foundation) a été fondée au début des années 80 par Richard M. Stallman, chercheur au laboratoire d'Intelligence Artificielle du MIT. Le but de cette fondation est de développer des logiciels libres. Ce sont des logiciels que vous avez le droit de copier, utiliser, modifier et redistribuer comme bon vous semble. La seule condition est que les sources de ces logiciels doivent être disponibles gratuitement pour quiconque en fait la demande. Il est important de comprendre que le mot Free dans Free Software Foundation ne doit pas être traduit comme gratuit mais bien comme libre. Ces logiciels peuvent tout à fait être vendus, mais il existe toujours un moyen légal de se les procurer gratuitement. [...] "

APRIL - Texte - Archive 78

L'AFUL brevète le passage aux 35 heures

Aful, 15 novembre 2000

" [...] Le risque est grand de voir aujourd'hui l'ensemble de la société de l'information paralysée par le système de brevet. Conscients de ce risque, plus de 50.000 européens et 200 entreprises ont choisi de soutenir la pétition EuroLinux pour une Europe sans brevets logiciels. Ce risque serait en effet considérablement accru si l'exception sur la brevetabilité des programmes d'ordinateur était supprimée lors de la conférence intergouvernementale qui se réunira du 20 au 29 Novembre 2000 à Munich. L'AFUL souhaite que les gouvernements européens parviennent à éviter un tel scénario et réunissent la majorité des trois quarts désormais nécessaire pour s'opposer aux plans de la direction actuelle de l'OEB. Dans le cas contraire, l'AFUL sera contrainte d'exploiter les absurdités du brevet logiciel pour essayer de protéger ses membres face aux risques permanents de contentieux induits par un système qui fait de tout auteur de logiciel original un contrefacteur probable de brevet.. [...] "

AFUL - Texte - Archive 79

"Les néo-libéraux pensent qu'Internet est un marché où l'information peut s'acheter et se vendre. L'ironie, c'est que rien de tout cela n'arrive."

Propos de Richard Barbrook recueillis par Pierre Bouvier, Le Monde, 19 mars 2001

" [...] Bien sûr qu'on peut utiliser l'Internet pour gagner de l'argent, mais sûrement pas en achetant et en vendant de l'information. Sur Internet, l'information est donnée, et les gens veulent donner leur information : il suffit de regarder les listes de diffusions, le nombre de JPEG, de MP3, de mails qu'on reçoit par jour. [...]

[...] Quand vous êtes universitaire et que vous faites un emprunt, vous citez vos sources. Il faut en être fier : vous prenez l'information de quelqu'un et vous la citez, parce que vous avez trouvé qu'elle vous apportait quelque chose.

La notion de copyrights devrait être davantage centrée sur cette notion de respect que sur la notion d'argent. La musique et les DJ sont un bon exemple de ce qui se passe dans le domaine du texte, de la vidéo, du recyclage permanent. [...] "


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